Pour la première fois, une femme guérit du cancer du sein grâce à l`immunothérapie

Un grand pas dans le traitement du cancer du sein ? Récemment, une patiente suivie par l'Institut national du cancer à Bethesda et l'université de Richmond aux États-Unis, a vu son cancer du sein totalement guérir uniquement par le biais de l'immunothérapie, alors que la chimiothérapie n'avait par ailleurs eu aucun effet. Un tel résultat n'était jamais arrivé sur une patiente dont le stade de la maladie était si avancé, puisqu'il y avait des métastases au foie.

Il y a différents types de traitements par immunothérapie. "Les plus courants ont déjà prouvé leur efficacité, notamment contre les leucémies, mais rarement contre des tumeurs dites solides", nous explique le docteur Florence Dalenc de l'Oncopole de Toulouse. Le caractère unique de cette annonce réside donc à la fois dans la nature du cancer soigné et dans la méthode utilisée en immunothérapie.

Pas encore une révolution, mais un espoir...

Dans le cas de cette patiente, les médecins ont extrait des cellules du système immunitaire, les lymphocytes, pour les "reprogrammer" et les réinjecter. "Le but était de faire en sorte que ces cellules soient programmées pour ne s'attaquer qu'à la tumeur.

Le principe de l'immunothérapie est de stimuler le système immunitaire, précise Florence Dalenc, mais c'est très compliqué de faire en sorte que les défenses ne s'en prennent qu'aux cellules cancéreuses. Quand le système immunitaire est boosté, il peut s'attaquer à d'autres organes. Ça dépend vraiment de la nature des tumeurs et c'est très variable selon les patients. Pour l'instant, on n'arrive pas à comprendre pourquoi ça marche dans certains cas, et pas dans d'autres."

Pas encore une révolution donc, mais au moins la preuve par l'exemple que guérir d'un cancer du sein grâce à un traitement par immunothérapie doit être possible.

La patiente, qui avait 49 ans au début du traitement expérimental dont elle a bénéficié, est considérée comme rétablie depuis deux ans par ses médecins.

 

 

 

 

Source : ladepeche.fr