Fatigue oculaire : comment reposer ses yeux

Votre vision se brouille et vous sentez poindre les maux de tête? Pas de panique, la fatigue oculaire est pénible mais elle se traite. Voici quelques astuces pour reposer ses yeux fatigués.

La fatigue oculaire en quelques mots


Pas systématiquement liée à un excès d’écrans (même si 30 à 40 % des personnes travaillant avec s’en plaignent), elle se manifeste surtout en fin de journée. La vision de près étant sollicitée en permanence par des efforts d’accommodation dans le travail, les activités quotidiennes et de loisirs, les yeux fatiguent et s’irritent. Outre les symptômes classiques (picotements, démangeaisons, brûlures, vue trouble…), des douleurs peuvent survenir à l’arrière des yeux, de même que des céphalées « en casque » (au niveau du front et de la ligne des sourcils). Enfin, la fatigue visuelle est également une conséquence de la sécheresse oculaire, dont 15 % des plus de 60 ans sont atteints.

Des lunettes adaptées pour ne plus « forcer »


C’est quoi ? Les verres progressifs permettent d’avoir une vision optimale de près et de loin. Mais il existe également des verres dits « intermédiaires » pour ceux qui lisent beaucoup, passent du temps devant leur tablette, ordinateur ou télé… Sans offrir une acuité visuelle au loin très fine, ils permettent de regarder de près, tout en agrandissant la profondeur et la largeur de champ pour obtenir la netteté dans la pièce où l’on se trouve.
Pourquoi ça marche ? L’âge aidant, l’œil n’effectue plus correctement la mise au point de l’image car le cristallin perd son élasticité et ainsi sa capacité à s’accommoder pour voir de près. Quel que soit le choix des verres (progressifs ou intermédiaires), ces derniers défatiguent le nerf oculaire et le patient retrouve une vision nette.
Comment ça se passe ? 
On consulte l’ophtalmo pour cesser (enfin !) de « jongler » avec des verres unifocaux (calculés pour une distance donnée) que l’on met et enlève selon ses besoins. Un bilan complet, la prise en compte des activités quotidiennes et hop, de nouveaux verres aident à sortir du brouillard !

Les collyres et le yoga pour enrayer la sécheresse


C’est quoi ? Les collyres hydratants (ou larmes artificielles) jouent le rôle des larmes naturelles. Quant au yoga des yeux, mis au point par l’ophtalmo américain William Bates, il consiste en une petite gymnastique qui détend en activant doucement les globes et les nerfs oculaires.
Pourquoi ça marche ? En lubrifiant l’œil, le collyre nourrit et protège la cornée, ce qui améliore le confort visuel. Quant au yoga, il réduit les tensions des yeux trop « statiques » et il relance la production de larmes.
Comment ça se passe ? Les collyres hydratants sont disponibles sur ordonnance (ou non) chez le pharmacien. Chez vous, trois à cinq fois par jour, vous pouvez pratiquer ce petit entraînement : placez une main devant le visage, regardez le pouce en clignant des paupières une fois. Puis regardez l’index en clignant des yeux deux fois et continuez ainsi en augmentant les clignements jusqu’à l’auriculaire. Certains orthoptistes pratiquent le yoga des yeux (liste sur artdevoir.asso.fr).

Source : Association nationale pour l’amélioration de la vue