Le parcours des entrepreneures mis en valeur par une plateforme digitale

Pour sa première phase de lancement, la plateforme digitale Inter’Actes axe sa thématique sur les femmes entreprenneures en Afrique francophone, mettant ainsi en valeur le profil et les modèles des femmes entrepreuneures qui ont pu réussir grâce à l’outil technologique, selon son initiatrice Mariam Tendou Kamara.

’’L’initiative vise a rendre visibles les parcours de femmes et les réussites de femmes entrepreneures qui utilisent les outils technologiques (…) pour pouvoir se hisser et augmenter leur capacité à être autonome financièrement’’, a-t -elle dit au cours du lancement de cette plateforme digitale.

Ce lancement a été marqué par un panel sur le thème : ‘’Madame Digitale : entreprendre au féminin à l’ère du numérique’’. Il a été précédé d’une campagne dénommée ‘’Madame Digitale/ She goes digital’’, pour communiquer sur l’engagement des entreprises du secteur privé par rapport aux objectifs de développement en faveur de l’égalité des sexes et l’autonomisation économique.

Selon Mme Kamara, il a été constaté ‘’qu’en Afrique francophone, particulièrement en Afrique de l’Ouest, on avait du mal à avoir accès a des financements innovants, les femmes avaient du mal à communiquer et à vendre leur vision et leurs activités’’.

Cette plateforme, poursuit-elle, ‘’va réunir un espace d’échange, de réseautage, de service (…) c’est un outil qui permet de faciliter la communication".

Selon elle, "l’idée c’est d’avoir une plateforme digitale mais aussi d’avoir un dialogue pour mobiliser, débattre, appeler les acteurs et faire un plaidoyer pour qu’ils puissent accompagner cette initiative’’.

Seynabou Ly Mbacké, ancienne ministre de l’Entreprenariat féminin et des Microfinances, a estimé au cours du panel que cette plateforme ‘’peut contribuer à l’éclosion d’une ère numérique où les femmes auront une place certaine’’.

Pour sa part, Yassine Fall, économiste et ancienne directrice de la division économique à ONU Femme, affirme que ‘’les femmes ne sont pas des micro-citoyennes et ne doivent pas être cantonnées à la microfinance. Elle a rappelé que c’est un ‘’grand défi’’ pour une femme africaine d’être entrepreneure. Et elle a notamment insisté sur l’importance de l’inclusion mais également du ‘’netwotking’’ qui permet d’accroître les échanges entres les femmes entrepreneures.

Mais pou Mme Fall ‘’le changement ne peut se faire que par les populations, par les communautés dans leur propre pays’’.

 

Source : aps.sn