SOS pour les braves femmes du marché de poisson d’Abobo-Doumé (Abidjan)!!!

De jour comme de nuit, en saison pluvieuse ou sèche, les femmes, du « marché de poisson » d’Abobo-Doumé comme on les appellent, s’adonnent au fumage et à la vente de poisson.

Dès 4 heures du matin, certaines se rendent au port de pêche pour s’approvisionner en poisson frais. D’autres par contre restent sur place pour attendre l’arrivée des pêcheurs à bord de leurs bateaux artisanaux. Une fois l’achat fait, elles nettoient et fument les poissons à l’aide de fumoirs traditionnels faits de barriques usées, sur lesquelles sont posées de larges grillages. Avec du bois et des graines de palmiers séchées, elles activent le feu et c’est parti pour des heures et parfois même toute une journée de fumage, exposées au soleil ou à la pluie et à la fumée, en fonction de la quantité de poisson.
Après avoir fumé, elles se rendent sur les différents marchés d’Adjamé et de Yopougon pour la vente, ou encore les propose sur place aux travailleurs qui en fin de journée passe par le plan lagunaire pour rallier leurs différents domiciles. Elles rentrent chez elles, pratiquement à 21 heures et souvent même au-delà après une longue journée de travail. Face aux problèmes de santé auxquels ces courageuses femmes s’exposent du fait des conditions de travail, elles se sont regroupées en association afin d’améliorer leurs modes d’exercice.

Ainsi en 2012, elles ont bénéficié de la part du ministre des ressources halieutiques, de la construction d’un fumoir moderne qui est toujours en fonctionnement. Malheureusement ce fumoir, n’est pas accessible à toutes en raison du nombre restreint de foyers (2) et du coût d’utilisation qui semble trop cher pour ces femmes.En effet , certaines d’entre elles nous ont confié qu’elles doivent payer chacune la somme de 1500 Fcfa par cuvette de poisson à fumer. Pour d’autres, le fumoir ne produit pas les résultats escomptés à cause du charbon utilisé et qui selon elles ne fume pas aussi bien que le bois.

Nous avons tenté vainement d’avoir des réponses à cette situation auprès de la responsable de la coopérative. Une chose est sure, il faut venir en aide à ces pauvres mères de familles pour leur facilité la tache dans leur activité quotidienne…

 

Source : oeildelasociete.wordpress.com