Avantages de l’approvisionnement sensible au genre: ONU Femmes et la CGECI sensibilisent 200 femmes entrepreneures 

La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) et ONU Femmes ont organisé, ce mercredi  un « cocktail d’opportunités » destiné à renforcer le partenariat entre les entreprises dirigées par les femmes et le secteur privé, en vue d’aboutir à des contrats d’approvisionnement au siège du patronat ivoirien à Abidjan-Plateau..

Ce séminaire visait à outiller 200 petites et moyennes entreprises (PME) dirigées par des femmes avec pour objectif l’accès d’au moins 60% aux opportunités d’approvisionnement, à travers des mécanismes innovants et équitables. Et ce pour construire un secteur privé plus fort et une économie nationale plus dynamique.
Pour la directrice régionale adjointe d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest, Elena Ruiz, l’approvisionnement sensible au genre contribue à plusieurs effets, à savoir la croissance des PME dirigées par les femmes grâce à une augmentation des opportunités commerciales, une meilleure participation des femmes au marché du travail, le développement de l’entrepreneuriat féminin, et une réduction de l’écart des rémunérations entre les hommes et les femmes.

À l'en croire, des études révèlent que 30% des PME sont détenues par les femmes dans le monde, par contre, seulement 1% de l’ensemble des contrats sont passés par des femmes ou par des entreprises dirigées par des femmes. Une autre étude montre que 90% des revenus des PME tenues par des femmes sont réinvestis dans leurs familles et la communauté.

Le directeur exécutif adjoint de la CGECI, Félix Yenan a soutenu que les PME dirigées par les femmes doivent retenir l'attention des bailleurs de fonds pour la relance de leurs activités post-COVID. '' Cela doit leur permettre d’avoir accès notamment aux informations sur les politiques commerciales, sur la ZLECAf et relatives aux réseaux de développement des affaires'', a-t-il justifié.  

Pour y arriver, ajoute-t-il, le gouvernement, le secteur privé et les partenaires institutionnels doivent s’engager à mettre en oeuvre des politiques qui renforcent la participation des femmes au commerce tant au niveau national qu’international, donner aux entreprises dirigées par les femmes les moyens de participer aux marchés publics et privés par le renforcement de leurs capacités notamment en montage de dossier d’appel d’offres et à l’utilisation d’outils numériques, faciliter l’accès au financement pour les entreprises dirigées par les femmes.

Un plaidoyer a été fait  aux acteurs du secteur privé afin d'accroitre la part des entreprises dirigées par les femmes dans les marchés privés de Côte d’Ivoire.