Sécurité/ OIM encourage la coopération transfrontalière pour une stabilité en Afrique de l’Ouest

L’Organisation Internationale de la Migration (OIM) a procédé, du 13 au 14 septembre 2023, à Abidjan-Plateau, au lancement du mécanisme intégré pour la stabilité des frontières en Afrique de l’Ouest en présence de plusieurs partenaires internationaux.

Financée par le ministère fédéral allemand des Affaires Étrangères, l’objectif principal de cette activité, qui s’inscrit dans le cadre dudit mécanisme, est de faire la promotion de la coopération transfrontalière entre les États voisins, dans le domaine de la gestion de la sécurité des frontières.

Tous les partenaires à ce mécanisme de sécurité frontalière sont unanimes sur la porosité des frontières en Afrique de l’ouest. Selon le bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme, cette porosité donnent aux terroristes une plus grande opportunité dans leur délire de fuite. En effet, 40% des événements de violence, à leur avis, ont eu lieu dans un rayon de 100km des frontières, et 10 % des décès dus à la violence politique surviennent à moins de 10 km d’une frontière.

Pour pallier ce danger, le bureau des Nations Unies propose une approche d’ensemble pour unifier les efforts de stabilité à impact rapide. « L’ONUCT a mené plusieurs actions de renforcement de capacité. Nous sommes conscients que IBSM va apporter un plus dans la gestion des frontières et limiter les conflits. », soutient Rocco Messina.

Interpol, un acteur clé de ce mécanisme, a abordé le sujet dans le même sens. Par la voix de Gregory Hinds, son représentant, elle a fait savoir que la menace terrorisme met en mal la stabilité et la paix. « IBSM permettra d’appuyer nos États dans la lutte contre les menaces terroristes. » a-t-il souligné.

Quant au représentant de la CEDEAO, il s’est rejoui de l’opportunité de ce mécanisme car l’objectif est de renforcer la gestion efficace des frontières. « La région CEDEAO est celle dans laquelle nous avons un fort taux de mouvement de personnes. La CEDEAO a donc bon espoir. » a fait savoir Obinna Jugwo, de la Division de la gestion des frontières et des migrations de la Direction de la libre circulation.

Au nom du ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Touré Seydou a exhorté chaque pays membre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à mettre en place avec célérité sa commission nationale des frontières et à les animer efficacement. « Nous avons des frontières poreuses. Ce sont des présomptions de frontières. Dans la plupart de ces frontières, il y a l’inexistence de l’Etat et cela fait le lit des réseaux des bandes organisées. Nous devons faire en sorte que les frontières soient des zones économiques et de paix. Ce mécanisme qui est financé par la coopération allemande vient encourager cela. », a expliqué le général Touré.

Le mécanisme intégré pour la stabilité des frontières regroupe dix (10) Etats dont le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, la Gambie et le Togo.