Le sport : un levier d’émancipation des femmes et des filles

Alors que l’Euro de football et le Tour de France féminins battent leur plein, l’occasion est venue de mettre en lumière la pratique sportive féminine. Malgré des stéréotypes de genre qui perdurent, les avancées sont présentes : en effet, le sport représente un véritable levier d’émancipation pour les femmes et les filles.

Des stéréotypes de genre persistants dans le domaine du sport

Le constat est assez clair, des stéréotypes de genre perdurent dans le monde du sport puisque certaines disciplines sont encore considérées comme masculines ou féminines. Sur le plan économique, des écarts de rémunération sont également observés. À titre d’exemple, le “gender pay gap”, c’est-à-dire la différence de salaire perçu entre les femmes et les hommes, est abyssale dans le domaine du foot. En effet, le footballeur le mieux payé en France (Neymar da Silva Santos Junior) gagne 110 fois plus que la footballeuse professionnelle la mieux rémunérée (Kadidiatou Diani). Les filles et les femmes restent également en marge des aides et des sponsors. On estime que seul 0,4 % du sponsoring sportif mondial est investi pour les athlètes et équipes féminines.

Un manque de parité dans la gouvernance du sport est aussi à déplorer. Sur les 115 fédérations sportives françaises, seules 13 d’entre elles sont présidées par des femmes. En termes d’encadrement sportif, ce sont 20% des postes qui sont occupés par des femmes. Concernant les retransmissions audiovisuelles dédiées à la pratique féminine, ces dernières restent largement minoritaires puisqu’elles ne constituent que 18% des retransmissions sportives et attestent que la visibilité de la pratique sportive féminine est moindre. Outre le fait d’être encore largement sous-représentées en milieu sportif, qu’il s’agisse de la gouvernance, de l’encadrement ou du traitement médiatique, les femmes et les filles sont aussi davantage exposées aux risques de violences sexistes et sexuelles....LIRE LA SUITE SUR ONUFEMMES