Le cannabis médical pourrait soulager les femmes atteintes d`endométriose

Des médecins espagnols ont testé les effets potentiellement thérapeutiques du cannabis médical chez la souris afin de déterminer dans quelle mesure ce produit pouvait atténuer les douleurs chroniques liées à l'endométriose, maladie gynécologique qui touche une femme sur dix.

Une solution "naturelle"?

Depuis plusieurs décennies, le cannabis thérapeutique est exploré pour soulager les symptômes de nombreuses maladies: nausées, douleurs musculaires, anxiété...
Une solution qui pourrait également s'avérer prometteuse pour les patientes atteintes d'endométriose.
Cette maladie chronique gynécologique se manifeste pendant les règles, lorsque le tissu qui revêt la paroi interne de l'utérus (endomètre) se désagrège. Le phénomène peut se traduire par de fortes douleurs abdominales, pelviennes et dorsales (pendant et/ou en dehors des règles) ou encore des nausées. Dans les cas sévères, la maladie peut devenir très invalidante au quotidien.

Des douleurs atténuées grâce au THC

Afin de tester l'efficacité du cannabinoïde (CBD) et le tétrahydrocannabinol (THC), les deux principes actifs du cannabis, des chercheurs ont réalisé un essai sur des souris: des implants de tissu endométrial développé hors de l'utérus ont été insérés au niveau de la partie inférieure du corps de l'animal afin de reproduire des effets similaires à ceux de l'endométriose chez les femmes.
Le traitement a soulagé les douleurs de l'endométriose au niveau de l'abdomen avec un effet presque immédiat.
Les chercheurs ont également analysé les effets du THC sur l'endomètre à l'intérieur et à l'extérieur de l'utérus et ont constaté que les souris atteintes d'endométriose traitées au THC pendant 32 jours présentaient des croissances plus faibles de tissu endométrial.
"Le THC limite le développement et les symptômes de l'endométriose dans un modèle expérimental, d'où l'intérêt de mener d'autres recherches pour assurer la sécurité et les effets bénéfiques de ce traitement", concluent les chercheurs.