16 jours d’activisme : le GOFEHF révèle 21 cas de viol sur mineurs en Côte d’Ivoire

Dans le cadre des 16 jours activisme des violences faites aux femmes, le Groupe des organisations féminines pour l'égalité Hommes-Femmes (GOFEHF) ne veut rester en marge de cette lutte.

Au cours d’une conférence de presse, le vendredi 29 novembre, la présidente de ladite organisation, Rachel Gogoua, a fait le point de la situation sur le cas de viol et violences récurrents en Côte d’ivoire. Elle révèle que près de vingt-et-un (21) cas de viols sur mineurs ont été recensés dans le pays en 2019.

Pour le contexte, ‘’les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes,’’ rentre dans le cadre d’une campagne internationale pour lutter contre les violences basée sur le genre (VBG). Le thème mondial de cette année est : « Orangez le monde : la Génération Égalité s’oppose au viol. Mais la Cote d’ivoire, elle, s’est donné un autre thème : « Violences sexuelles exercées sur les enfants, mobilisons-nous pour la tolérance Zéro ».

« Nous voulons constater avec tous et toutes que le viol sur les mineurs est aujourd'hui une problématique dont on devrait s'inquiéter dans notre pays. Les cas de viols récurrents sur l'ensemble du territoire national appellent à une attention toute particulière de la part des autorités, des partenaires au développement, des familles, de la communauté des OSC et de toute la société », a fait remarquer Mme Gogoua dénonçant des « discriminations sexistes » qui favorisent la violence à l'égard des femmes.

Elle a également signalé avec amertume le nombre croissant de viol surtout sur mineur chaque jour qui ne cesse d’émouvoir les populations. Au cours de cette conférence de presse, Mme Gogoua fait remarqué « Chaque année, au moins un cas de viol sur un enfant est signalé dans toutes les régions de la Côte d'Ivoire. Au cours de cette année 2019, de nombreux cas de viols sur mineurs ont été enregistrés dans différentes localités du pays. Les statistiques montrent clairement que le phénomène de viols des enfants ces derniers temps, prend une proportion inquiétante. Ainsi, 21 cas de viols ont été recensés çà et là dans le pays ».

Elle en appelle donc à toutes les autorités compétentes afin que le nouveau code pénal sur le viol soit appliqué et vulgarité, la prise en charge gratuite des survivants de violences sexuelles, la mise en place de l'école des parents, l’ablation des organes génitaux des individus mis en cause dans les cas de viol, la construction des lieux de détention spécifiques destinés aux violeurs et l'affichage public de l'identité des auteurs de viols.

A la fin de son plaidoyer Mme Gogoua a insisté sur le fait que les règlements à l’amiable dans le cas de viol ne devraient être admis.