FIMA 2018: les grands stylistes africains font le show à Dakhla

Les grands stylistes africains ont exposé, vendredi soir à Dakhla, leurs nouvelles collections, qui ont visiblement plu au public du Festival international de la mode en Afrique (FIMA). Pour cette soirée des "créateurs panafricains", le show était à la mesure des attentes des spectateurs, qu'ils soient connaisseurs ou profanes. Preuve que la beauté et l’esthétique ne peuvent laisser personne indifférent.

Grâce à une scénographie judicieusement orchestrée et une musique bien pensée, le spectacle a captivé l’attention du public, qui était plus réceptif et interactif avec les passages de mannequins talentueux ayant contribué à la valorisation du travail des différents stylistes. Dans cette perpétuelle recherche de reconnaissance à l’international, les créateurs panafricains ont développé des modèles capables de s’exporter et de franchir les frontières du continent.

C’est le leitmotiv des grands noms de la mode africaine depuis le démarrage de cette onzième édition, à leur tête le Nigérien Alphadi, fondateur du FIMA, et le Burkinabé Pathé’O, l’habilleur des chefs d’Etat et des célébrités. Une bonne partie de créateurs africains, dont la carrière a atteint l’âge de maturité, s’est éloignée de l’abus de fantaisie et de l’expérimentation, mettant en avant le chic et l’élégance dans leurs vêtements, bijoux et accessoires, de par leur conviction que la mode peut aussi avoir un impact sur l’économie et devenir un pourvoyeur d’emplois pour les jeunes du continent.

D’ailleurs, un nombre important de stylistes présents à Dakhla ont pu développer, au cours des dernières années, leur propre ligne de vêtement, comme la Marocaine Zaineb El Kadiri, la Béninoise Sonia Damala et le Togolais Nefer.

Justement, le passage de la collection de Mme El Kadiri lui a valu une standing-ovation de toute la salle, subjuguée par "l’africanisation" du caftan et du jabadour et une utilisation intelligente des couleurs du drapeau national. Et le tout sur fond de l’éternelle chanson patriotique "Nidaa Al Hassan", qui a une résonnance toute particulière à Dakhla.

La soirée des créateurs panafricains a tenu toutes ses promesses, sous le regard attentif et admiratif de l’acteur américain Gary Dourdan, révélé par son rôle du détective Warrick Brown dans la célébrissime série "Les experts" (CSI).

Dourdan, également chanteur et musicien d’origine haïtienne, fait partie des nombreuses guest-stars internationale ayant fait le déplacement dans le sud du Royaume à l’occasion du FIMA, qui restera à jamais lié à la ville de Dakhla.

Le Festival international de la mode en Afrique (FIMA) accueille, cette année, des exposants de plus de 30 pays du continent, autour du thème "L’art et la culture, vecteurs d’intégration africaine".

Pour célébrer le vingtième anniversaire, les organisateurs de grand rendez-vous ont symboliquement choisi le Maroc, qui est un partenaire privilégié du FIMA, qu’il accompagne et dont il appuie les actions depuis ses premières dans le désert du Ténéré.