Choix du conjoint : les parents ont-ils leurs mots à dire ?

Loin du mariage forcé dans lequel il est question d’imposer à leurs enfants, l’époux ou l’épouse de leur choix,  la rédaction s’intéresse à la situation inverse : le refus de certaines personnes. Ceux qui nous ont mis au monde ont-ils un droit de regard dans le choix de la personne avec qui on fera sa vie ?

Les critères de restriction sont nombreux. En effet, les parents ne manquent pas d’imagination, de préjugé et de peur. Tout y passe : la religion, la couleur de peau, l’ethnie, la nationalité, l’adhésion à un parti politique, la fortune, l’attitude, …

Nicolas, 25 ans

« Depuis que je suis petit, j’entends ma mère dire qu’elle ne voudra jamais d’une belle fille musulmane. J’ai tellement entendu son refrain que je suis conditionné dans le regard que je pose sur les femmes. Quelque part, on peut dire que ma maman influence mes choix ».

Dans certains cas, certains ont osé aller frontalement contre leurs parents. Les issues malheureuses à ces « résistances » sont pourtant nombreuses.

Edith, 28 ans

« Ses parents ne voulaient pas d’une autre ethnie que la leur. Bonjour les unions entre cousins ! Mais c’était comme ça. Nous sommes restés ensemble pendant 3 ans en pensant qu’ils céderaient. Ils m’accueillaient pourtant dans leur maison avec de grands sourires. Mais le jour où il a parlé mariage, ça a été la fin de tout. C’était la guerre avec ses parents. Je l’aimais énormément mais je ne voulais pas vivre dans l’ambiance malsaine que ça préfigurait. Nous nous sommes quittés. 3 années gâchées. »

Parce qu’aller contre la volonté de ses parents peut donner lieu à des drames familiaux où les familles déchirées ne se reparleront peut-être plus.

Djénéba, 35 ans

« Mes parents ne sont pas venus à mon mariage. Mon père est décédé sans avoir jamais avoir tenu un de mes enfants. Suite à cela, ma mère a adouci sa position. Elle vient nous voir en cachette mais nous n’avons pas le droit d’être ouvertement ensemble. »

Il est vrai que le mariage a changé notamment dans le choix du ou de la conjoint(e) où l’on se démarque de plus en plus de ses origines. Mais, l’influence de la famille reste certaine sur le choix des individus.

Il y a différentes écoles de pensée. Pour certains psychologues, dans la construction de la personnalité de l’individu, une phase de rébellion est nécessaire contre l’ordre précédent et passe par la redéfinition de ses propres règles de vie. Pour d’autres, le choix matrimonial est d’un impact tel que la cellule familiale doit apporter sa validation. Pour la rédaction, il n’y a pas de bonne réponse à ce débat et c’est avec ses convictions personnelles et toute la cartographie des conséquences de ses choix en tête qu’il revient à chacun de trancher.

 

Source : autre presse