Un ado sur quatre envoie des sextos

Aujourd'hui, 73 % de nos ados possèdent un smartphone. Ils jonglent avec tous les types de communication comme les réseaux sociaux. Les messages sexuels en font également partie. Une nouvelle étude annonce que 15 % des adolescents envoient des sextos et que 27 % en reçoivent. Cette activité augmente à mesure qu'ils grandissent.

Des chiffres pas si étonnants "Le sujet est très préoccupant pour la plupart des parents. Ils sont confrontés à la double difficulté d'essayer de comprendre le fonctionnement du monde numérique, tout en ayant des conversations sur la sexualité avec leurs adolescents", explique Sheri Madigan, professeure à l'Université de Calgary au Canada.

Devant la quantité de smartphones en circulation, la chercheuse s'attendait à des chiffres encore bien plus élevés. 41 % des adolescents de plus 14 ans avaient par ailleurs déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles. Pour elle, la sexualité est une phase normale de l'adolescence, tout comme l'exploration des nouvelles technologies.

Un manque de sensibilisation face aux dangers du web

Ce qui est inquiétant pour Sheri Madigan, c'est le manque de sensibilisation des jeunes face à la sécurité numérique. Environ 1 ado sur 8 a affirmé avoir transmis un sexto ou une photo sans l'accord de la personne concernée. "Les adolescents ne réalisent pas l'impact potentiel des photos ou des vidéos de nus. Ils ne réalisent pas qu'ils ne pourront jamais récupérer ces images envoyées sur la toile".

Comment réagir en tant que parent ?

La chercheuse recommande d'être proactifs au sujet de la sécurité sur Internet. "Ayez très tôt des conversations ouvertes. Parlez-en souvent, pas seulement quand un problème se présente". Parlez de l'estime de soi et du respect de soi.



Les adolescents doivent prendre conscience du caractère permanent des images envoyées sur le net. Il faut les responsabiliser, les inciter à effacer les photos qui circulent. Bien que difficiles, les conversations peuvent être le début de discussions plus larges sur la pression de la communauté et de la sexualité. Les ados peuvent comprendre que l'humiliation sociale est pire à supporter que la pression de transmettre une photo. Ils peuvent arrêter le circuit qui tourne au harcèlement.

Abordez avec vos enfants le caractère illégal de ces photos. Transmettre une photo d'un adolescent nu peut avoir des conséquences juridiques, dont ils n'auraient pas conscience. Abordez enfin les risques de la pédopornographie.

 

Source: 7sur7.be