L’étude réalisée par le GOFEHF sur la faible représentativité des femmes dans les instances de décision

Abidjan, 17 mai 2018, ENSEA- Au cours d’un atelier, la présidente du Groupe des Organisations Féminines pour l’Égalité Homme-Femme (GOFEHF), Rachel Gogoua, a plaidé pour une plus grande représentativité des femmes dans les instances de prise de décision, lors de la présentation d’une étude réalisée en la matière.

Selon cette étude, les résultats révèlent que dans les institutions, le taux de représentation des femmes est de 25% contre 5% au niveau des ministères, 15,08% dans les communes, 3,23% dans l’administration territoriale et 0,28% dans l’administration traditionnelle.

Cela est une ''injustice'' pour la présidente de l’ONG qui rappelle ‘’que l’égalité des sexes ne signifie pas opposition entre homme et femme, mais plutôt égalité en droit comme le stipule notre Constitution du 8 novembre 2016 en son article 4 : tous les êtres humains naissent et demeurent libres et égaux en droit.’’

‘’ Cette étude répond aux interpellations qui nous reviennent de façon récurrente sur le fait que les femmes ivoiriennes sont sous-représentées dans les instances de prise de décisions dans l’Administration publique et parapublique et les Assemblées élues en Côte d’Ivoire.

Or les statistiques dont nous disposions jusqu'à ce jour, sont seulement relatives aux données macro, ex : le nombre de femmes Maires, Présidentes de Conseil Général, Ministres, etc’’, a rajouté Mme Gogoua.

Pour M. Kouamé N’guessan, chef de cabinet de la ministre de la Femme, de la Protection de l’enfant et de la Solidarité, cette étude panoramique vient à point nommé pour fournir au gouvernement des données fiables sur la représentation des femmes dans les instances de prise de décisions, notamment dans la sphère de l’administration publique; ayant pour objectif de fournir à tous les décideurs les données nécessaires à la prise de décision.

Pour le chef de cabinet, il y a urgence. Car ‘’si nous voulons impulser l’intégration du genre dans nos actions et donner aux hommes et aux femmes pouvoir d’assurer leur promotion par leur pleine participation au développement…’’ a-t-il rajouté et de déclarer la session ouverte.

Notons cependant que les résultats ne sont pas définitifs en attendant que toutes les institutions sollicitées, apportent leurs données au GOFEHF.

 

 

Yolande Jakin

Credit photo : Y.J.