France : l`athlète éthiopienne Zenash Gezmu retrouvée morte chez elle

Arrivée en France en 2011, Zenash Gezmu avait remporté plusieurs fois le marathon de Sénart. Un jeune Érythréen de 28 ans s'est accusé du meurtre de la jeune femme.
Brillante marathonienne de 27 ans, l’Éthiopienne Zenash Gezmu a été retrouvée morte à son domicile de Seine-Saint-Denis, à Neuilly-sur-Marne, en banlieue parisienne.

D’après Le Parisien, un Érythréen de 28 ans s’est présenté au commissariat du XVIIIe arrondissement de Paris pour s’accuser du meurtre. La police s’est ensuite rendue sur place où elle a trouvé le corps de la jeune femme, qui serait morte d’asphyxie après avoir été frappée avec un objet contondant. Des voisins rapportent avoir entendu du bruit dans son appartement, sans pour autant prévenir la police. On ignore pour l’instant  le mobile du meurtre, le meurtrier présumé n’ayant encore donné aucune précision. Si les deux se connaissaient, personne dans l’entourage de la victime n’avait entendu parler du jeune homme auparavant.

« Un triste jour pour le monde de l’athlétisme »

« Aujourd’hui est un triste jour pour le monde de l’athlétisme », a réagi sur sa page Facebook le Stade Français Athlétisme. Le club où elle s’entraînait depuis la rentrée a déclaré « s’associer à la douleur à la douleur et la peine de tous ses proches. Repose en paix, championne ».

Arrivée en France en 2011, Zenash Gezmu était dévouée corps et âme à sa passion : l’athlétisme. Avec son 1m50 et ses 38 kgs, elle avait ainsi bouclé en 2h32 son dernier marathon à Amsterdam en octobre dernier, et avait remporté plusieurs fois le marathon de Sénart, dans l’Essonne. Les primes qu’elle remportait lui permettaient ainsi de compléter son maigre salaire de 700 euros. Des connaissances dans les différentes fédérations d’athlétisme où elle était passée, que ce soit à Montreuil ou à Neuilly-sur-Marne, l’aidaient à se loger et pour les démarches administratives. Zenash Gezmu s’était vu refuser sa demande de naturalisation en raison de son niveau insuffisant de français. Elle prenait depuis lors des cours pour s’améliorer. Son parcours forçait l’admiration de ceux qui la connaissaient. « Il n’y en a pas beaucoup comme elle, qui se lèvent à 5 heures pour s’entraîner, matin et soir, après avoir fait des ménages dans un hôtel, raconte au Parisien celui qui a été son entraîneur durant trois ans. Ce qui comptait pour elle, c’était de faire des performances, pour être reconnue de la fédération française et remercier le pays qui l’avait accueillie ».

 

Source : jeuneafrique.com