Les accidents sexuels: le syndrome du pénis captif

Tout le monde a déjà entendu parler de ces chiens qui restent coincés en plein accouplement. L'incident prête à rire, d'autant qu'on le croit réservé aux pauvres canidés. Grave erreur: deux humains peuvent parfaitement connaître pareille mésaventure, que la littérature médicale a judicieusement nommé «syndrome du pénis captif».



Contraction musculaire réflexe



«Le mécanisme est assez proche de celui du vaginisme, causé par une contraction réflexe des muscles entourant le vagin», explique le Dr Sylvain Mimoun, gynéco-andrologue et spécialiste de la sexualité. Mais si, dans le cas du vaginisme, la contraction a lieu avant la pénétration, rendant celle-ci impossible, dans le cas du syndrome du pénis captif, elle intervient juste après.


Tétanie, crise de panique, les causes sont méconnues, et semblent involontaires. Mais le résultat est là: la verge reste coincée. Embarrassant, mais pas dramatique en soi. «Il n'y a pas de danger pour la verge», assure le spécialiste, même s'il reconnaît que les muscles sollicités peuvent être très puissants, citant des «shows érotiques» qui mettent en scène des «femmes asiatiques ayant appris à les gérer de façon impressionnante».



Un remède existe à cette malédiction



Cependant, «si tout médecin a déjà entendu parler de ce type d'accident, rares sont ceux qui y ont été confrontés», prévient Sylvain Mimoun. Il range les histoires de couples arrivant imbriqués aux urgences au rayon des fantasmes et autres légendes urbaines. Peut-être parce que les malheureux arrivent à se libérer avant l'hôpital.



En effet, le spécialiste révèle qu'il existe un remède à cette malédiction. «Les muscles concernés, les releveurs de l'anus, sont une sorte de double huit dont les boucles enserrent respectivement l'anus et le vagin », décrit-il. Mais les deux boucles ne peuvent fonctionner en même temps. Afin de détendre celle qui étreint le vagin, «un doigt suffit pour contracter celle de l'anus».

Source : 20minutes.fr