Allaiter au travail : bon pour la mère, l`enfant, l`entreprise et la société

L’allaitement n’est pas un obstacle à la productivité, au contraire. Les études montrent que les femmes sont susceptibles de rester plus longtemps dans leur emploi sur le long terme si elles peuvent allaiter au travail, ce qui est un bon moyen de retenir les travailleuses qualifiées.

Favoriser l’allaitement chez les employées n’occasionne que des coûts limités pour les employeurs, au niveau du temps de l’employée et des infrastructures nécessaires. Dans des pays comme la Belgique et l’Estonie, les pauses destinées à l’allaitement maternel sont couvertes par l’assurance sociale et des fonds publics. Cela signifie que les employeurs ne sont pas directement concernés par le processus. De telles mesures participent à une meilleure égalité homme-femme au travail. 

Depuis l’introduction de ce programme, les demandes de remboursement de soins de santé ont baissé de 35 pour cent, 33 pour cent des nouvelles mères ont repris le travail plus tôt que prévu, le taux d’absentéisme a baissé de 27 pour cent et 67 pour cent des femmes prévoient de rester dans l’entreprise à long terme. 

Des progrès ont été réalisés également dans les pays en développement. Des employeurs et des employées de l’industrie du tourisme mozambicain ont bénéficié d’un de nos programmes d’amélioration des conditions de travail, incluant la protection de la maternité. Il était impressionnant de constater l’enthousiasme des employeurs qui voyaient les avantages en terme de réduction de l’absentéisme et de maintien de leur personnel à long terme après avoir décidé de mettre en place des salles d’allaitement.»

Contrairement aux idées reçues, les travailleuses du secteur informel ont aussi des problèmes pour continuer à allaiter quand elles retournent travailler, car souvent elles ne peuvent pas prendre leurs enfants avec elles dans les champs pour ramasser le bois ou l’eau, ou au domicile de leur employeur pour les travailleuses domestiques. Si elles le font, il peut y avoir des risques pour la santé et le bien-être de l’enfant, et cela peut conduire au travail précoce des enfants

 

 

Source : ilo.org