Situation des femmes en Afghanistan : l’ONU exhorte les Talibans à changer de cap.

Les autorités de facto en Afghanistan doivent supprimer sans délai les restrictions à la liberté de mouvement des femmes afghanes, notamment leur obligation d'avoir un chaperon masculin et de se couvrir le visage, et leur permettre de pouvoir exercer un travail, a réclamé vendredi Michelle Bachelet, la Haute-Commissaire aux droits de l'homme.
 
Les Talibans au pouvoir en Afghanistan doivent respecter leurs obligations en matière de droits humains, a exhorté Michelle Bachelet lors d’une réunion d’urgence organisée ce vendredi à Genève.
En plus d'être juste, c'est aussi une question de « nécessité pratique » : dans un contexte de crise économique et de séisme meurtrier, la contribution des femmes à l'activité économique est en effet « indispensable ».

Cela implique l'accès à l'éducation, la liberté de mouvement et la protection contre la violence, a rapporté la Haute-Commissaire, qui a demandé aux Talibans de fixer une date précise pour l'ouverture des écoles secondaires pour les filles, de garantir « un enseignement de qualité, sans discrimination », ainsi que des ressources pour les enseignants.

Prise de contact avec d’autres pays de culture musulmane

En tant qu'autorités de facto exerçant un contrôle effectif, « les Talibans sont les premiers responsables des obligations légales de l'Afghanistan en vertu des traités internationaux », notamment l'obligation d'éliminer la discrimination à l'égard des femmes et de garantir le droit des femmes à une participation égale à la vie publique. 

Dans ce contexte, Mme Bachelet a encouragé ce vendredi les autorités de facto à prendre contact auprès de pays de culture musulmane ayant une expérience de la promotion des droits des femmes et des filles, tels que garantis par le droit international.
La récente visite d'une délégation de l'Organisation de coopération islamique (OCI) constitue, selon elle, une étape importante à cet égard. LIRE PLUS SUR news.un.org/fr