La Californie interdit la discrimination capillaire au travail

La Californie devient le premier état américain à interdire "la discrimination raciale fondée sur les cheveux". Aussi bien à l'école qu'en entreprise, la coupe afro, les tresses et les dreadlocks ne feront plus l'objet de comportements discriminatoires.

Encore aujourd'hui, nombreux sont ceux qui se voient refuser un travail en raison de la nature de leurs cheveux. Ce ne sera bientôt plus le cas des Californiens ! Hier, la Californie est en effet devenu le premier État américain à interdire "la discrimination raciale fondée sur les cheveux". Cette loi - qui autorise de fait le port le coupe afro, des tresses et des dreadlocks aussi bien à l'école que sur le lieu de travail - a pour but de protéger la communauté afro-américaine, régulièrement victime de discrimination raciale. Rédigée et portée par la sénatrice démocrate de Los Angeles Holly Mitchell, celle-ci a été adoptée à l’unanimité par les deux chambres californiennes et devrait entrer en vigueur le 1er janvier prochain. "Cette loiprotège le droit des Californiens noirs à porter leurs cheveux naturels, sans pression pour se conformer à des normes eurocentrées. Pour nous, c’est un symbole de qui nous sommes. Quand je me faisais des dreadlocks voici quinze ans, je savais que c’était une déclaration à la fois sociale et politique adressée au monde extérieur.", a déclaré la femme politique.
Quand les cheveux des Afro-Américains posent problème

En 2019, les Afro-Américains sont malheureusement encore victimes de discrimination raciale à cause de leurs cheveux. En effet, certains n'arrivent pas à trouver de travail ou parfois même de logement car leur chevelure n'est pas identique à celle des Blancs, autrement dit lisse. Selon le texte, les cheveux "restent une cause répandue de discrimination raciale avec des conséquences économiques et sanitaires graves, spécialement pour les individus noirs". Les employeurs pourront toujours faire appliquer certains règlements liés à la sécurité ou à l’hygiène, comme le port d’un filet sur les cheveux, à condition qu’ils ne soient pas discriminatoires et s’appliquent à tout le monde, soulignent les services du gouverneur dans un communiqué. A l'école, les cheveux crépus posent également problème car ils "gênent". Au mois de décembre dernier, l'histoire d'un lycéen victime de racisme en plein tournoi choquait le monde entier. L'arbitre avait posé un ultimatum au jeune homme : accepter de se faire couper ses dreadlocks sous les yeux du public ou bien déclarer forfait... Complètement aberrant !