Améliorer la qualité de vie au travail par le sport, c`est possible !

Le Think Tank « Sport et Citoyenneté » vient de publier un ouvrage intitulé « Sport, activité physique et qualité de vie au travail ». Des médecins, sportifs, consultants ou encore experts en management y croisent leurs regards. Un partage d’expériences qui permet de faire le point sur les enjeux et les bénéfices de la pratique sportive en entreprise.

On ne rappellera jamais assez les dangers de la sédentarité. « Etre assis plus de 3 heures par jour est responsable de 3,8% des décès de toutes causes dans 58 pays (incluant la France) soit plus de 400 000 décès par an, insiste le Pr. Martine Duclos, endocrinologue et physiologiste. La sédentarité double aussi les risques de développer des pathologies cardiovasculaires, métaboliques et certains cancers. » Promouvoir l’activité physique sur le lieu de travail est donc primordial. Les effets positifs ? Une meilleure santé des salariés, bien sûr, mais aussi une diminution des arrêts maladie et une hausse de la productivité.

Le livre « Sport, activité physique et qualité de vie au travail » place également le sport en entreprise comme un acte central de la RSE, exemples concrets à l’appui (Michelin, la RATP, Altodis, Kiplin, etc.). Eva Baquey, responsable communication au sein d’Opcalia, distingue ainsi trois niveaux d’engagement :

– Niveau 1. L’entreprise incite ses salariés à la pratique d’une activité physique et sportive (APS) mais n’y engage que peu de moyens (sensibilisation, efforts de communication) ;

– Niveau 2. L’entreprise engage des moyens matériels ou financiers (chèque sport, salle de sport) ;

– Niveau 3. L’entreprise permet la pratique des APS sur le temps de travail.

Apnée ou escrime ? Il n’y a pas que le running !

Les clés de la réussite ? « Monter un projet qui soit partagé à tous les niveaux de l’entreprise. L’impulsion du chef d’entreprise est nécessaire, mais il est indispensable que le projet soit porté et soutenu par les différents services et qu’il trouve un écho favorable auprès des collaborateurs. C’est vrai autant pour les grandes que pour les petites entreprises. Un autre facteur de réussite est d’associer les services RH afin de mobiliser les équipes et de proposer un suivi de l’action », précise Dominique Carlac’h, présidente du Comité Sport du Medef.

Le Think Tank « Sport et Citoyenneté » met enfin en avant des témoignages intéressants. On pense, entre autres, à l’apnéiste Morgan Bourc’his qui intervient désormais en entreprise : « J’insiste beaucoup sur le plaisir, la découverte, le fait de se sentir bien sous l’eau… La plongée et l’apnée permettent de se recentrer. Elles favorisent l’écoute de soi, permettent de prendre du recul pour libérer les tensions, de se ressourcer. La plongée permet de s’isoler, de s’écouter, dans un monde où l’on est sollicité en permanence. » Ou encore à l’escrimeuse Astrid Guyart, ingénieure aérospatiale chez Airbus : « J’ai fait, sur des équipes de 25 personnes, des initiations à l’escrime afin de leur faire découvrir cette discipline, leur permettre de se rencontrer dans un contexte neutre, où tout le monde est sur un pied d’égalité. Ces ateliers permettent aux collaborateurs de se découvrir des habilités, des aptitudes et même des traits de caractère. C’est aussi un moment de convivialité. […] La magie du sport, c’est de développer des compétences. C’est une occasion unique de passer par les ressentis, de se les approprier et de se rendre compte de ce que l’on sait faire. » De quoi booster l’estime de soi en prenant du plaisir.

 

  

Source : sportetcitoyennete.com