CV : les règles à respecter pour faire la différence

Comment se donner toutes les chances de retenir l'attention d'un recruteur et de décrocher un entretien ? Mode d'emploi

À l'heure de LinkedIn et de Viadeo, le curriculum vitae reste plus que jamais un exercice imposé, une précieuse carte de visite qui permet de franchir l'étape de la pré-sélection avant l' entretien. Comment faire ressortir sa motivation, son expertise et séduire un potentiel futur employeur en quelques lignes ? Philippe Hemmerle, directeur associé de CV First (1), nous donne sept règles d’or à respecter pour se composer un bon CV.

Déterminer un objectif précis

Quel métier ai-je envie d' exercer ? Quelle type d’entreprise aimerais-je intégrer ? «Le premier point, essentiel, est de savoir précisément ce que l’on veut faire», conseille Philippe Hemmerle. Le CV se construit entièrement autour de cet axe. Tout le travail de rédaction consiste à dérouler les éléments qui «valorisent l'objectif», qu'il s'agisse du parcours professionnel, de la formation ou des expériences personnelles et associatives. C'est une étape obligatoire pour construire son projet. Cela permettra aussi de «montrer sa motivation en entretien», souligne Philippe Hemmerle. «Il est difficile d'être motivé pour un projet que l’on n’aura pas construit et que l’on n'aura pas pensé», fait-il valoir.

Penser le contenu

Cette phase consiste à trouver dans son parcours matière à se valoriser. «Dans chaque expérience, on cherche les éléments clés à mettre en avant», détaille Philippe Hemmerle. C'est aussi à ce moment-là que l'on justifie certaines périodes de son parcours. Valoriser les expériences annexes Pour le jeune diplômé, l'écueil à éviter est d'avoir une candidature interchangeable. «Il faut montrer ses différences, sa valeur ajoutée, ses spécificités», juge Philippe Hammerle. Situation géographique, projet scolaire effectué, job d'été ou stage,... «L'essentiel est de tirer de chaque expérience les éléments qui seront intéressants pour l'employeur», préconise le spécialiste.

Ne pas s'emprisonner dans un format

«C'est un piège récurrent pour les candidats d'étouffer leur parcours dans un format visuellement attractif», prévient Philippe Hemmerle qui souligne que le fond doit primer sur la forme. Son conseil est donc de rester classique. Enfin, le spécialiste rappelle qu'aujourd'hui, un recrutement se joue davantage sur des mots-clés. D'où l'importance de soigner le contenu.

Le tout doit-il tenir sur une page? «Il ne faut pas respecter une règle sans se poser des questions, mais raisonner par rapport à ce que l’on veut montrer», prône Philippe Hemmerle.

«Si on a des éléments à cacher, on part sur deux pages car la deuxième page ne sera pas analysée dans le premier tri», conseille-t-il. Favoriser l’honnêteté Même si cela paraît évident, il est important de rappeler qu'il est grandement déconseillé de bidonner sa candidature. «Ne transformez pas votre CV pour l'adapter à l’annonce. N'oubliez pas que tout le monde est "googlisé". Mieux vaut éviter de se disqualifier», explique Philippe Hemmerle. Et si on veut cacher quelque chose ? «Il est préférable de laisser transparaître les éventuels trous dans le parcours et de les justifier, le recruteur peut comprendre que tous les parcours ne soient pas linéaire», assure l'expert.

S'adresser à tout le monde

L'une des règles primordiales pour passer à travers les mailles du filet des recruteurs est que l'ensemble doit être compréhensible par tous. On ne sait jamais entre quelles mains son CV va tomber en premier. L'écrémage peut même être effectué par un programme de tri automatisé. Le conseil du spécialiste ? «Hiérarchiser l’information en procédant toujours de la façon suivante : un titre, un premier descriptif et le détail de l’expérience», détaille Philippe Hemmerle.

Valoriser son évolution

Il faut aussi apprendre à «faire le deuil d’une expérience ancienne», note Philippe Hemmerle. Le parcours professionnel est parfois constitué de périodes de chômage ou de congé maternité et parental. «Il s'agit de valoriser la dernière expérience et non la mission effectuée dix ans auparavant», encourage l'expert.
Si on a plusieurs expériences similaires, Philippe Hemmerle conseille de les regrouper sous un titre commun et de détailler le contenu des chacune. «Cela évite l’impression de stagnation», précise-t-il. En revanche, si une évolution est notable entre deux postes en apparence similaire, il est important de «souligner cette progression afin de toujours valoriser son évolution et montrer son potentiel d’évolution ou d’adaptation».

 

 

Source: madame.lefigaro.fr