A femme burkinabè rien d’impossible : L’odyssée de Nathalie Ouédraogo, une monitrice de ski africaine

Née à Ouagadougou d’un père sahélien et d’une mère provençale, j’ai hérité dès ma naissance d’une mère patrie et un père patrie. Une fois adulte, je me suis mise en quête de la fille patrie, aux confins des montagnes, par-delà les sommets, à la poursuite de mon rêve d’enfance : devenir skieuse !

De mes débuts hésitants aux stations de ski du Revard et du Grand Bornand dans les Alpes françaises, à mon engagement bénévole à Montréal, au Canada pour guider des aveugles et handicapés visuels sur les pistes de ski du Québec, j’ai saisi toutes les occasions pour m’adonner à mon engouement pour la glisse et me suis attachée à partager ma passion avec qui voulait bien me suivre, pour finalement me rendre compte que c’était là ma véritable vocation ! Comme le disait si bien Stendhal, la vocation, c’est avoir pour métier sa passion.

C’est ainsi que sur le tard, à l’âge de 33 ans, malgré l’adversité, je suis devenue monitrice, non seulement de ski alpin, mais aussi par la suite, d’autres sports de glisse comme le télémark, le snowboard, le ski de fond et le patin à glace. Métier idéal pour courir le monde par monts et par vaux !

D’abord au Canada, glissant d’un océan à l’autre depuis les pistes du Mont St Sauveur et du Mont Tremblant au Québec, jusqu’à Whistler sur la côte ouest de la Colombie-Britannique, en passant par les Rocheuses à Banff et au Lac Louise en Alberta. Et de Morzine, dans la mère patrie, jusqu’à Niseko sur l’île d’Hokkaido au Japon. J’en suis même arrivée à suivre la neige dans l’hémisphère sud l’été, au Mont Hotham en Australie, afin de pouvoir exercer mon métier presque toute l’année ! Passion quand tu nous tiens ! Ma devise « to teach is to touch lives forever » (enseigner, c’est impacter des vies pour toujours) est ce qui m’anime et donne sens à ma vie. Lire la suite sur lefaso.net