Jeux olympiques Tokyo 2021 : des athlètes namibiennes prêtes à lutter contre les interdictions liées à la testostérone

Les stars namibiennes de l'athlétisme Christine Mboma et Beatrice Masilingi - toutes deux âgées de 18 ans - ont réalisé cette année quatre des cinq meilleurs temps du monde au 400 m féminin.

Elles étaient en bonne voie pour décrocher des médailles olympiques, mais leur ascension fulgurante s'est brusquement arrêtée. Elles ont été interdites de participation à l'épreuve du 400 m féminin aux Jeux de Tokyo. La raison : leur taux de testostérone naturel est trop élevé.

Les deux adolescentes participaient à des compétitions internationales quand elles ont appris la nouvelle. Christine Mboma était avec l'entraîneur du duo, Henk Botha, en route vers leur camp d'entraînement en Italie. À l'atterrissage de l'avion, Botha a reçu un appel du Comité olympique namibien lui annonçant la nouvelle. Le temps qu'il puisse appeler Beatrice Masilingi, son autre athlète, celle-ci l'avait déjà appris par les réseaux sociaux.

La révélation a été un choc pour les deux athlètes. Ni l'une ni l'autre n'avaient été testées auparavant, et elles n'avaient aucune raison de penser que leurs taux d'hormones ne se situaient pas dans la fourchette normale.

Ce n'est pas la première fois que des coureuses sont confrontées à ce problème. En 2018, Caster Semenya a été interdite de compétition après que World Athletics a statué que "pour garantir une compétition équitable, les femmes ayant un taux de testostérone naturel élevé doivent prendre des médicaments pour le réduire afin de participer à des courses de demi-fond".

Mais demander à quelqu'un de prendre des médicaments pour modifier quelque chose dans un corps dont il est satisfait est controversé.

"Je ruinerais la façon dont mon corps se développe parce que ce sera quelque chose qui réarrange tout - comment mon corps fonctionne et tout", dit Masilingi.

"Je ne voudrais pas impliquer d'autres choses parce que c'est la façon dont mon corps fonctionne de manière normale. Et si j'essaie quelque chose de différent, je risquerais de me faire surprendre par autre chose, et cela pourrait mal tourner dans mon corps." …suite de l'article sur BBC