Des chercheurs découvrent qu’un hallucinogène permet de lutter très efficacement contre le tabac

Des chercheurs ont découvert que la psilocybine, un hallucinogène contenu dans certains champignons, aiderait des fumeurs de longue date à arrêter le tabac. L’étude s’est avérée réussie à hauteur de 80 %.

Alors que dans les années 50 et 70, des recherches avaient déjà porté sur l’utilisation des hallucinogènes pour combattre la dépendance à certaines drogues, celles-ci ont été stoppées en raison des controverses suscitées par l’usage de ces produits. Récemment, en 2012, de nouveaux travaux ont émis l’idée qu’un traitement au LSD pouvait aider les gens au sevrage alcoolique.

Aujourd’hui, une étude parue dans le magazine Journal of Psychopharmacology dévoile les résultats d’une toute nouvelle recherche consistant à utiliser le principe actif des champignons hallucinogènes, la psilocybine, pour l’arrêt du tabac. Pour mener à bien leur étude, les chercheurs ont dû faire appel à 10 hommes et 5 femmes en bonne santé. Ces derniers fumaient en moyenne 19 cigarettes par jour. Tous les participants avaient arrêté à plusieurs reprises le tabac mais sans succès apparent.

C’est alors que les chercheurs leur ont administré une première dose de psilocybine sous forme de pilule : il s’agissait d’une dose modérée de 20 mg/70 kg. Des doses plus importantes (30 mg/70 kg) leur ont été administrées 2 semaines et 8 semaines plus tard. Ces prises de gélules s’accompagnaient aussi d’une thérapie comportementale. Lors de chaque séance, durant de 6 à 7 heures, les participants de l’étude pouvaient écouter de la musique et devaient absolument se reposer. Tous étaient suivis par des membres du personnel de recherche. Au terme des 6 premiers mois d’étude, 12 participants sur 15 ont définitivement arrêté la cigarette

D’un point de vue biologique, le mécanisme d’action du psilocybine sur le métabolisme reste inconnu. Le taux de réussite de cette étude s’est avéré plus que concluant : 80 % après 6 mois. Pour cause, la varénicline, un médicament considéré comme le meilleur et le plus efficace pour l’arrêt du tabac, ne donne environ que 35 % de réussite. D’après Matthew Johnson, l’auteur de cette étude, les autres traitements existants n’auraient, quant à eux, des taux de réussite inférieurs à 30 %. En revanche, le traitement à base de psilocybine a eu des effets secondaires sur les patients, tels qu’une augmentation de la pression artérielle, des maux de tête voire de l’anxiété. Cependant, selon les chercheurs, il a été tout à fait possible de gérer et de contrôler ses effets secondaires avec une réponse médicale adéquate.

Attention cependant, il ne faut pas prendre les résultats de cette étude comme une incitation à consommer des drogues psychédéliques pour arrêter de fumer.

 

Source : soocurious.com