Mutilations génitales féminines : 31 filles excisées à Saatenga

La Brigade territoriale de la commune rurale de Diabo et le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE) ont animé une conférence de presse ce 23 octobre 2015 à Diabo, dans la province du Gourma. Un point de presse portant sur l’interpellation d’une exciseuse de trente une (31) filles dans le village de Saatenga. Dame M. P. R. percevait la somme de deux mille (2000) francs CFA sur chaque victime.

Pendant que la Brigade de gendarmerie de Diabo, commune rurale située à 50 km de la ville de Fada-N’Gourma, s’affairait à boucler une enquête sur 18 filles excisées le 17 septembre dernier, et dont l’auteur est toujours en cavale, ce 12 octobre, elle a été informée par une personne digne de foi que plus d’une trentaine de filles auraient été excisées dans le village de Saatenga, dans le département de Diabo. Pour étayer ses dires, l’informateur va préciser que la dernière opération date du 28 septembre 2015. Selon le Commandant de brigade de Diabo, l’Adjudant Abel Sawadogo, les investigations entreprises pour élucider l’information vont permettre d’identifier la présumée auteur des faits et quelques victimes. La bonne dame, dont les initiales de son identité sont M. P. R., reconnait les faits. Elle avoue avoir mutilé une trentaine de filles moyennant la somme de deux mille (2000) francs CFA par personne. L’âge des filles est compris entre un et 15 ans, dont des scolarisées. Aussi, elle déclare avoir hérité de cette pratique de sa défunte mère et a repris l’activité courant fin août 2015.

C’est la deuxième fois, en moins de trois mois, que des cas de mutilations génitales féminines sont rencontrés dans le département de Diabo. Selon la direction provinciale de l’action sociale du Gourma, le département fait partie de la zone où la pratique de l’excision est fréquemment rencontrée. Selon la Secrétaire permanente du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE), Perpétue Toé, le comité doit redoubler d’efforts dans la sensibilisation, dans cette localité, pour éradiquer la pratique. En attendant que la gendarmerie boucle l’enquête, l’exciseuse sera conduite devant le procureur.

 

Source : bayiri.com