Simone Barreto Silva, une des victimes de l’attentat au couteau de Nice, ''qui souriait pour tout et même pour rien``

La Brésilienne a été poignardée, jeudi matin, dans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption. L’aide-soignante, de 44 ans, mère de trois enfants, vivait en France depuis trente ans.

« Dites à mes enfants que je les aime. » Ce sont les derniers mots prononcés par Simone Barreto Silva avant de succomber, victime de l’attentat terroriste au couteau de la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption, de Nice du 29 octobre. Agée de 44 ans, cette Brésilienne de naissance, aide-soignante de profession, était mère de trois enfants.

Le drame a débuté au petit matin, à 8 h 29 exactement, moment où le terroriste pénètre dans l’église. Poignardée à plusieurs reprises, la Brésilienne parvient à s’enfuir des lieux et trouve refuge dans le restaurant pizza grill l’Unik. « Elle a traversé la rue pleine de sang », a raconté le patron de l’établissement, Brahim Jelloule, interrogé par les journalistes de France Télévisions. A ce moment-là, la jeune femme « parlait encore, disait qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur ». Mais grièvement atteinte, elle succombera à ses blessures, une heure et demie plus tard.

L’information, confirmée par l’Itamaraty (le ministère des affaires étrangères brésilien) par un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi, a saisi le Brésil d’effroi. Le géant latino-américain, épargné par le terrorisme islamique, s’est vu brutalement rattrapé par un phénomène qu’il maîtrise mal et ne connaissait jusqu’alors que de très loin. La nouvelle de la mort d’une Brésilienne a fait la « une » de tous les grands journaux du pays.

Une femme espiègle

Simone Barreto Silva était née en 1976, dans le quartier de Lobato, situé dans la périphérie de Salvador, capitale de l’Etat de Bahia. Arrivée adolescente en France avec sa famille, il y a déjà trente ans, la Bahianaise, formée en cuisine, travaillait actuellement comme aide-soignante à Nice auprès de personnes âgées. Selon l’ambassade du Brésil à Paris, interrogée par Le Monde, Simone, « divorcée et mère de trois enfants », avait « au moins sept proches de sa famille brésilienne, dont une sœur, installés en France ».

Dans les médias brésiliens, Simone est décrite par ses proches comme une femme espiègle, vive, la joie de vivre chevillée au corps. « Elle souriait pour tout, et même pour rien », a témoigné l’une de ses amies sur le site d’information G1. Catholique pratiquante et très croyante, l’aide-soignante « était sortie le matin [du 29 octobre] pour travailler et est passée à l’église pour faire ses prières », a expliqué l’une de ses sœurs au journal bahianais Correio. « Elle a lutté contre l’assassin et, même blessée, est arrivée à sortir de l’église pour appeler au secours et alerter sur ce qui se passait, afin que la police arrive, évitant ainsi que la tragédie soit plus grande encore », a insisté cette