Des adolescentes kényanes développent une application pour en finir avec les mutilations génitales

A chaque minute qui s'écoule, six filles sont excisées dans le monde. Un chiffre effrayant révélé par « Excision, parlons-en ! ». L’excision consiste en une ablation partielle ou totale du capuchon clitoridien.

Une pratique qui, malgré son interdiction, persiste toujours dans certains pays, et notamment au Kenya. Alors, pour tenter de stopper cette mutilation génitale qui touche encore trop de filles – 27% des Kényanes, selon une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé cinq adolescentes originaires de ce pays d’Afrique ont lancé l’application « I-Cut ». Une innovation qui vise à mettre un terme à une pratique aussi barbare que cruelle.

METTRE FIN À UN RITUEL CRUEL

Stacy Owine, Macrine Atieno, Purity Achieng, Cynthia Otieno et Ivy Akinyi ont toutes, dans leur entourage, des amies ayant été victimes de mutilations. Elles se sont donc associées pour développer une application dans le but d’aider à mettre fin à ce rituel chirurgical. Comment ? L’application « I-Cut » permet aux femmes de s’informer et de les mettre en contact avec des centres de secours. Elle offre également une aide médicale à celles qui ont déjà subi une excision. L’interface propose alors cinq choix : aide, secours, témoigner, informations sur les mutilations génitales et commentaires, rapporte « CNN ».

UN COMBAT POUR L’AVENIR

Une belle initiative qui a valu à ces cinq filles âgées seulement de 15 à 17 ans d’être sélectionnées au Technovation 2017. Sponsorisé par Google et les Nations Unies, ce programme vise à donner les moyens nécessaires aux jeunes filles du monde entier souhaitant devenir des entrepreneures, dans le domaine technologique. Si les cinq Kényanes remportent le concours, elles recevront 15 000 $ afin de développer leur application de façon durable. Un combat inspirant que l’on soutient à fond !