La Togolaise Angela Aquereburu, une valeur sûre du cinéma africain

Co-fondatrice de “Yobo Studios”, maison de production audiovisuelle togolaise avec à son actif plusieurs séries diffusées sur Canal+ tels que “Palabres”, “ZEM”, “HOSPITAL IT”, et tout récemment “OASIS”, la Togolaise Angela Aquereburu est considérée comme une grande figure du cinéma africain.

« Rien ne peut transcender la passion », disait le célèbre couturier ivoirien Ciss St Moïse, lors de la 1re édition du “Salon du Prêt-à-porter” à Abidjan. Selon lui, « ce qu’on aime nous rattrape toujours. » La carrière cinématographique de la Togolaise Angela Aquereburu illustre bien les propos de l’homme de mode. Angela Aquereburu éprouve une grande passion pour le cinéma. Et plusieurs années d’étude en commerce à Paris ne l’empêcheront pas de vivre ce grand amour. Puisqu’elle finira par vivre et communiquer sa passion, le cinéma, avec la mise sur pied de “Yobo Studios”.

La société de production “Yobo Studios”, spécialisée dans la production de contenus originaux exportables, est la structure qu’elle et son mari Jean-Luc Rabatel, comédien français, créent afin de vivre et communiquer sa passion pour le cinéma.

Initialement tournée vers la production de films français, “Yobo Studios” se spécialise plus tard dans la production africaine. Un choix fortement influencé par son père, deuxième homme de sa vie, qui en avait marre de ne pas voir ses semblables à la télé.

« Les Africains francophones veulent voir des histoires qui parlent d’eux », analyse Angela. « Ils veulent se voir, poursuit-elle, à la télévision et ils ont envie d’entendre leur langue. Lorsque dans “Hospital IT”, on parle du paludisme à travers le cas d’une femme enceinte qui n’a pas fait tous les examens nécessaires et qui a envie d’être traitée à la fois par un radiothérapeute qui va l’accompagner avec des plantes et par un médecin qui va monitorer la grossesse à l’occidentale, il s’agit de réalités locales ».

“Hospital IT” sa série à succès sera distinguée Meilleur Film au festival “Vue d’Afrique” et nominée parmi les meilleures fictions francophones étrangères à la 19e édition du “ festival de la fiction TV” . Elle était précédée de “Zem” un autre succès dans l’hexagone.

Depuis deux ans, elle s’est lancée dans la formation d’acteurs de l’audiovisuel au travers d’ateliers qu’elle organise. Elle espère ainsi former de futures générations capables d’assurer dans le cinéma.

Également considérée comme une féministe, Angela Aquereburu milite en faveur des femmes, en les mettant en valeur. « Mon combat, c’est la femme africaine. Parce qu’elle galère, qu’elle s’est trop longtemps laissée écraser doit enfin se relever », déclare-t-elle.