Harcelé à l'école, Kevin, 10 ans, s’est donné la mort...

Kevin Reese Jr, 10 ans, avait la vie devant lui. Originaire du Texas, aux États-Unis, le petit garçon a pourtant décidé de mettre fin à ses jours en janvier dernier. Un acte terrible qui ferait suite au harcèlement scolaire dont il était victime selon sa maman, Crystal, qui témoigne aujourd’hui pour que plus aucun parent n’ait à connaître sa souffrance.

"Ils écrivaient sur son bureau qu’il devait se tuer"

Crystal Smith est inconsolable. Depuis que son fils, Kevin, s’est donné la mort en janvier dernier, la mère de famille peine encore à comprendre ce qu’il s’est passé, "Je n'arrive pas à m'en remettre, j'ai du mal à accepter les faits", confie-t-elle, bouleversée, aux journalistes de la chaîne américaine ABC13. "Je ne pensais pas qu'il irait aussi loin, jamais", poursuit Crystal, qui était informée des violences que son cadet subissait à l’école. "Je pensais qu’il gérait la situation. Ils écrivaient sur son bureau qu’il devait se tuer, qu’il n’avait pas sa place ici. Lorsque c’est devenu violent, en novembre 2018, il est rentré à la maison en pleurant parce qu’il n’avait pas rendu les coups et l’un des garçons l’a frappé plusieurs fois", se souvient la maman qui assure que Kevin "en avait juste assez" de se sentir "coincé" dans cette situation.

"Faites attention à votre enfant, ne supposez pas que les choses sont gérées à l'école"

Le 21 janvier dernier, Kevin et sa sœur de 13 ans rentrent chez eux après les cours. Crystal ne se trouve pas chez elle quand sa fille lui passe le coup de fil qui bouleversera sa vie à tout jamais, "Elle m'a appelé tout de suite. Elle criait au téléphone, je ne comprenais rien. Elle hurlait : Kevin s'est pendu dans son placard ! Je lui ai dit de raccrocher et d'appeler le 911. C'était irréel d'autant que j'étais dans un endroit où je ne pouvais pas bouger."

Mère courage, Crystal cherche désormais à obtenir des réponses et souhaite mettre en garde les autres parents, "Faites attention à votre enfant, ne supposez pas que les choses sont gérées à l'école", déclare-t-elle.

En effet, l’Américaine assure avoir rapporté les incidents dont était victime son enfant à l’équipe scolaire, "Ils m’ont dit qu’ils n’avaient jamais rien trouvé sur un possible harcèlement", regrette-t-elle.

​Pourtant, un message vocal laissé par un ancien employé de l’établissement de Kevin, et obtenu par nos confrères, confirme que ce dernier avait bien dénoncé les agissements de ses camarades, qui auraient quant-à-eux, nié les faits.

Le porte-parole du district aurait par la suite fait savoir aux journalistes que l’employé à l’origine de ces révélations avait été réaffecté à un autre poste et n’exerçait plus dans cette école.