Le témoignage de Judith Chemla, victime de violences conjugales : « Ne retirez jamais une plainte »

Selon l’actrice, son ancien compagnon, malgré sa condamnation, poursuit ses pressions et son « harcèlement ».

L’actrice Judith Chemla, qui a révélé cette semaine sur les réseaux sociaux des photos d’elle avec des stigmates de violences conjugales, a appelé mercredi 6 juillet les femmes qui en sont victimes à maintenir leur plainte. « N’ayez pas peur : ne retirez jamais, jamais, jamais une plainte que vous déposez. Ne la retirez jamais. On vous intimidera. On m’a intimidée, on m’a culpabilisée », a lancé sur France Inter l’actrice, à l’affiche du film Les Goûts et les Couleurs.

Elle relate notamment les pressions exercées par son ancien compagnon, condamné pour violences conjugales, sur leur fille de 5 ans : « Ma fille me demande “pourquoi tu as demandé à la justice ? Pourquoi tu décides de la vie de papa ?”. Je parle aujourd’hui parce que (…) je vais me battre contre [ce qu’elle m’a dit ensuite] : “Moi, un jour, si quelqu’un me fait du mal, je ne demanderai pas à la justice de me protéger”. (…) [Il faut] qu’il comprenne que s’il ne change pas, sa fille sera une femme battue consentante. »

Œil tuméfié

Lundi, elle avait publié sur Instagram trois photos de son visage avec un œil tuméfié et une pommette ouverte, prises en juillet 2021 après une agression de son compagnon d’alors. Une agression qui l’avait poussée à porter plainte une première fois, débouchant sur une garde à vue, puis une mise en examen et un contrôle judiciaire du trentenaire, père de sa fille. « Après quatre mois d’un harcèlement intense », une deuxième plainte a abouti à « quinze jours » de détention provisoire, selon elle, et une condamnation à huit mois d’emprisonnement avec sursis a été prononcée le 12 mai. LIRE PLUS SUR lemonde