Malgré la douleur, voici les 2 leçons que j`ai retenues de ma séparation

Ma séparation m’a apporté un grand nombre d’enseignements et j’ai pu parvenir à une rupture heureuse, sans rancoeur ni regrets. 

Mon histoire avec Karl s'est achevée il y a quelques mois, car nous avons décidé de nous séparer. Ma séparation m'a apporté un grand nombre d'enseignements et j'ai pu parvenir à une rupture heureuse, sans rancoeur ni regrets.

Refuser de se déchirer

Nous avons passé plus de 10 ans ensemble, et ces années ont été incroyables. Au fil du temps, ce qui nous unissait a changé, nos aspirations aussi. Pour autant, il était impensable dans l'hypothèse d'une rupture de se faire la guerre. J'ai été surprise de constater à quel point ma « séparation heureuse » déconcertait certaines personnes. Pour moi, rompre ne signifie pas forcément se faire la guerre. Si le terrain n'est pas conflictuel, il n'y a pas lieu qu'il le devienne, et il n'était pas question d'entrer dans le conflit par mécanisme ou obligation sociale. Cela ne ressemble ni à Karl ni à moi, car nous sommes tous deux capables de faire des compromis pour nos bien-êtres respectifs.

Lorsqu'avec Karl nous avons pris la décision de mettre un terme à notre couple, nous nous sommes promis de ne pas nous déchirer et de garder la tête haute. L'exercice est loin d'être simple, tant l'image d'un couple désuni mais heureux semble surprendre. Nous avons soulevé de nombreuses observations et interrogations, mais nous avons fait le choix de ne pas nous laisser parasiter par les avis des uns et des autres. Avec le recul, je suis parvenue à analyser ce qui s'est imposé initialement pour nous comme une évidence.

e séparer en bonne intelligence, c'est rendre hommage à ces années de vie commune. A ce bonheur à deux malgré tout au fil des années, à ce lien profondément amical qui s'est tissé entre nous, au détriment du lien conjugal. L'attachement amoureux a fondu au fil des années, pour se transformer en une proximité bienveillante et respectueuse. Désormais, nous avons repris chacun notre liberté, mais nous sommes toujours là l'un pour l'autre au besoin. J'ai également pris le parti de ne pas considérer les choses comme un échec, mais plutôt comme une opportunité qui s'ouvrait à nous de reconstruire nos vies amoureuses, affectives et familiales, tant que la jeunesse nous le permettait encore.

Se relever indemne de sa séparation

Je n'ai pas subi ma séparation car je l'ai orchestrée, mais cependant, j'ai vécu un contrecoup de quelques semaines. Dans mon cas, le plus dur a été de voir mes habitudes disparaitre. La routine est mortelle, mais les habitudes positives apportent un cadre réconfortant: le cinéma à l'improviste à la fin de la journée, le restaurant qu'on n'avait pas prévu, les courses ou le shopping à jour fixe pour décompresser d'une semaine chargée ...

Il m'a fallu un peu de temps pour me réapproprier un quotidien plus solitaire, mais aujourd'hui les choses vont beaucoup mieux. J'ai réalisé que j'étais capable de vivre seule et d'être totalement indépendante. Le temps d'une relation longue, et la fusion qu'elle implique, laisse parfois oublier ce que l'on est profondément en tant qu'individu. Ma rupture m'a rappelé que j'avais davantage de ressources que je pouvais le penser. Ma séparation m'a aussi enseigné que dans la vie, rien n'est absolu. Que certaines relations sont des relais, qui nous aident à trouver la voie de la personne que l'on est vraiment.

Côté coeur, j'entrevois un avenir prometteur. Je suis naturellement optimiste et ai donc du mal à me laisser abattre. Si j'ai redouté un certain nombre de difficultés liées à mon statut de femme seule, je n'ai en revanche jamais craint de m'enfermer dans le célibat. J'ai foi en l'amour, et cette première longue relation qui vient de s'achever ne me désespère pas de l'idée du couple.

Aujourd'hui, j'ai reconstruit mon quotidien, entre nouveau travail et nouvelles activités. Des mois plus calmes et plus apaisants s'annoncent, et de beaux nouveaux émois amoureux au milieu de tout ça.

 

Source: huffingtonpost.fr