"Mon mari de quelques heures m`a plaquée en robe blanche"

"Même si je meurs d’envie de replonger dans une belle histoire d’amour, c’est plus fort que moi : j’imagine, en chaque homme que je rencontre, un potentiel "Docteur Jekyll et Mister Hyde"... Il faut dire que j’ai vécu, il y a deux ans, la pire des trahisons et des humiliations : mon mari de quelques heures m’a plaquée en robe blanche, le soir même de notre mariage...

Pourtant, depuis cinq ans, nous filions le parfait amour. Pendant toute l’année des préparatifs, il s’était même impliqué autant que moi. Bref, rien ne pouvait m’alerter. À part peut-être sa nuit blanche la veille du mariage, soi-disant avec un ami qu’il n’avait pas vu depuis longtemps... Il n’avait même pas pris la peine de me prévenir et quand je l’ai vu débarquer à 5 heures, j’étais évidemment hors de moi. Mais j’ai calmé le jeu, je n’avais pas envie d’une dispute à l’aube de notre passage devant monsieur le maire... 

Tout s’est ensuite enchaîné très vite. C’est au petit matin, quand les derniers invités ont quitté la salle, et que nous sommes montés dans la voiture pour rentrer à l’hôtel, qu’il s’est tourné vers moi, avant de démarrer, et m’a annoncé : "ça ne va pas, je te quitte." J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une mauvaise blague, l’effet du champagne... Mais il s’est mis à pleurer. J’étais abasourdie. J’ai quand même tenté de le raisonner. En vain. Puis de me rassurer : il a trop bu, il est fatigué de ses deux nuits blanches, et fait une crise de panique. Tout rentrera dans l’ordre le lendemain...

Une fois à l’hôtel, il s’est couché en me tournant le dos et s’est endormi dans la minute. Moi j’ai pleuré jusqu’au matin. Au réveil, impossible de discuter. Sa seule réponse : "Je veux le divorce !" Ses seules explications : c’est moi qui étais trop autoritaire, j’avais voulu un trop beau mariage... Une semaine après, il était parti.

Je cherchais à comprendre. Pendant des jours, des semaines, des mois, je me suis posé des questions puis j’ai mené ma petite enquête. Et j’ai découvert, au bout de six mois, qu’il avait rencontré une fille à son enterrement de vie de garçon et qu’il vivait désormais avec elle. Il avait même démissionné et quitté la région pour la rejoindre. Quelle lâcheté ! Il n’avait même pas eu le courage de me l’avouer et de m’autoriser à être victime de la situation. Le comble ? Le jour du divorce, il m’a appelée en pleurs... J’ai pensé qu’il voulait me dire qu’il regrettait de m’avoir fait souffrir. En réalité, il venait de se faire larguer et cherchait du réconfort... "

Mathilde, 31 ans

 

  

Source : Autre presse

Photo d’illustration