Cannelle, curcuma, piment : 5 précautions à prendre quand on consomme des épices

Si les épices sont efficaces pour relever nos recettes favorites, elles présentent également de nombreux bienfaits pour la santé. Attention cependant à ne pas les consommer en trop grande quantité : certaines d'entre elles peuvent s'avérer dangereuses. Voici les précautions à prendre avant d'assaisonner nos plats.

Noix de muscade : oui, mais à faible dose !

Très appréciée dans le gratin dauphinois ou la quiche lorraine, la noix de muscade est une graine que l’on réduit en poudre pour aromatiser certains plats. Utilisée à petites doses, cette épice est idéale pour parfumer nos recettes. Mais consommée en grandes quantités, la noix de muscade peut devenir toxique ! En cause ? La myristicine, une substance présente dans cette épice, qui peut avoir des effets hallucinogènes.
Les potentiels dangers de la noix de muscade ont notamment été pointés du doigt dans un article publié dans l’Emergendy Medicine Journal en 2005. Les auteurs y expliquent que la noix de muscade est parfois utilisée à des fins récréatives. Un détournement à l’origine d’intoxications : ils décrivent le cas d’une jeune femme de 18 ans en "état de transe" après avoir râpé 50 grammes de noix de muscade dans son milk-shake.

Le curcuma est déconseillé avec un traitement anticogaluant

Idéal pour relever une recette à base de poulet par exemple, le curcuma n’est pas totalement inoffensif. Et pour cause : il contient de la curcumine, une molécule qui peut être à l’origine de brûlures d'estomac, de ballonnements ou encore de vomissements. Le curcuma doit également être consommé avec précaution dans le cadre d’un traitement anticoagulant, car il fluidifie le sang.

Plus surprenant encore : dans le cadre de l’épidémie de Covid-19, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) déconseille la consommation de plantes contenues dans certains compléments alimentaires pouvant "perturber les défenses naturelles de l’organisme en interférant notamment avec les mécanismes de défense inflammatoires utiles pour lutter contre les infections".

Cannelle : gare à la coumarine

Riche en antioxydants, alliée de la digestion, arme anti-cholestérol… La cannelle a tout bon ! Ca tombe bien, puisqu’elle s’intègre parfaitement à de nombreuses recettes gourmandes et régressives, comme la compote ou les crumbles. Attention cependant au type de cannelle que vous choisissez : l’idéal est d’opter pour la cannelle de Ceylan, qui contient peu de coumarine. Cette substance est dangereuse pour le foie lorsqu'elle est consommée en grande quantité, et peut notamment provoquer des hépatites. La Commission européenne a donc fixé la quantité de coumarine par kilo de cannelle à 2 mg maximum.
S’il n’est pas risqué de saupoudrer un peu de cannelle sur un dessert, le détournement de cette épice peut cependant être dangereux. Preuve en est : le "cinnamon challenge" ou "défi de la cannelle", qui circule sur les réseaux sociaux, et qui consiste a avaler une cuillère de cannelle en poudre sans tousser ni recracher. Si ce défi est difficile à relever, il peut surtout causer des dégâts sur les poumons.

Le piment peut irriter le tube digestif

Si vous aimez les plats épicés, vous avez très probablement du piment dans vos placards. Ce petit fruit piquant a de nombreuses vertus, puisqu’il est riche en antioxydants, qu’il a une action brûle-graisse et qu’il contient des vitamines, mais il peut également s’avérer dangereux lorsqu’il est consommé en trop grande quantité. Le piment peut effectivement entraîner une irritation de l’œsophage et du tube digestif. Alors mieux vaut ne pas en abuser ! Si saupoudrer un peu de cette épice sur ses plats peut être une bonne idée, il est néanmoins déconseillé de croquer à pleine dents dans un piment !

Badiane : attention aux confusions

La badiane de Chine, plus connue sous le nom d’anis étoilé, est particulièrement efficace pour lutter contre les troubles digestifs. En pain d’épice ou en infusion, la badiane de Chine ravira les amateurs de goûts anisés. Attention cependant à ne pas la confondre avec la badiane du Japon, qui est interdite en France. En cause ? Elle contient des composant toxiques pour le système nerveux central et sa consommation peut être à l’origine de convulsions, comme le souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).