Les boîtes de conserve pourraient être liées à des troubles digestifs

Les aliments en conserve sont-ils bons pour la santé ? Pas forcément, si l'on en croit une récente étude. Le zinc qu'elles abritent aurai un effet nocif sur le fonctionnement du système digestif.

Comment une boîte de conserve peut-elle nuire à l'absorption des nutriments par l'intestin ? Les nanoparticules d'oxyde de zinc qui les composent en seraient responsables. Des chercheurs de l'université de Binghamton (Etats-Unis) se sont interrogé sur la quantité de ces nanoparticules qui se retrouve sur les aliments et sur l'effet potentiel sur la santé. Leurs travaux sont publiés dans le journal Food and Function. Quelle quantité de nanoparticules d'oxyde de zinc se mêle à nos aliments ?

Pour obtenir la réponse, les scientifiques ont choisi d'analyser des aliments en conserve dont la concentration est naturellement pauvre en zinc, comme le thon, le maïs ou les asperges. Les chercheurs ont découvert que la concentration dans une portion "est environ cent fois plus élevée que l'apport nutritionnel recommandé", souligne l'étude. Afin de comprendre l'effet que cette concentration a sur le système digestif, les auteurs ont créé un modèle d'intestin grêle, grâce à des cellules mises en culture. Leur but était d'exposer ces cellules à une concentration physiologique réaliste de nanoparticules d'oxyde de zinc. Et ensuite de soumettre l'intestin grêle à une simulation de digestion.

Une absorption moins efficace

Les recherches se sont concentrées sur l'absorption du fer, du zinc, du glucose et des acides gras. Les résultats suggèrent "une diminution de 75 % du transport du fer et une diminution de 30 % du transport du glucose suite à l'exposition aux nanoparticules d'oxyde de zinc", explique l'étude. Mais pourquoi ? Il semble que les nanoparticules viennent s'accrocher à la paroi intestinale, ce qui "affecte les microvillosités des cellules intestinales, réduisant ainsi la surface disponible pour absorber les nutriments", indique la publication.

Ingérées en dose quotidienne, les nanoparticules d'oxyde de zinc pourraient altérer la fonction intestinale, ce qui pourrait être lié à des troubles digestifs. Après une étude sur des cellules mises en culture, les chercheurs se concentrent maintenant sur un sujet animal. L'objectif : confirmer ces résultats dans un organisme vivant.

 

Source: e-sante.fr