Le mariage Xhosa d’Afrique du Sud : la mariée doit sortir la tête couverte

La demande en mariage traditionnel Xhosa doit venir du jeune homme ou de quelqu’un d’autre en son nom, mais jamais de la jeune fille. 
Avant les années 60, la famille du jeune homme choisissait seule l’épouse. 

La lobola (dot) doit être aussi peu élevée que possible, sans dépasser un seuil minimal d’environ huit têtes de bétail.

Les fiançailles sont un concept qui n’est pas vraiment établi en pays xhosa, mais on suppose que le futur mariage devient officiel après le paiement de la première partie de la dot. Seules les relations sexuelles ne rompant pas la virginité étaient autrefois autorisées entre futurs mariés. Désormais, seuls les enfants fiancés ne peuvent avoir de rapports sexuels violant la virginité.

La femme mariée doit donner une descendance, être dévouée à son mari, observer toutes les tâches domestiques du foyer, veiller sur toutes les filles de la famille, et adopter les coutumes et les ancêtres de la famille de son époux.

Elle doit en outre porter des robes tombant jusqu’à la cheville et sortir la tête couverte, sans quoi son attitude sera considérée comme provocante et déshonorante ; il lui faudra apprendre une langue rituelle lui permettant d’éviter d’appeler les hommes âgés de la lignée de son mari par leur vrai nom ; elle devra éviter à tout prix de s’approcher de la hutte ou des affaires de son beau père ; ne pas passer devant une hutte en se rendant d’une hutte à une autre, mais plutôt passer entre les huttes ; elle devra aussi éviter, par respect pour les ancêtres et les aînés de son mari, de se rendre dans le kraal réservé au bétail et dans la cour de la concession ; enfin elle sera touchée par des interdits alimentaires, comme la tête d’un mouton, réservée au chef de la concession.

L’homme marié doit, quant à lui, offrir à l’ensemble de la famille un toit, de quoi s’habiller et de quoi se nourrir. Ainsi, il constituerait un déshonneur pour un homme que sa femme aille acheter à manger en dehors de sa famille ; son autorité ne peut être contestée par son épouse, qui doit toujours le soutenir dans ses décisions.

L’homme doit bien traiter sa femme, sous peine de divorce ou d’être conduit chez le conseil des aînés. Comme la femme doit s’occuper des filles de la société, l’homme joue le même rôle avec les jeunes garçons.

Il est le seul représentant de la famille à tous les événements officiels et il doit accomplir les tâches nécessitant le plus de force physique comme labourer. Son infidélité est tolérée s’il prend correctement soin de sa famille.

 

 Source : nofi.fr