Comment réagir face au caprice de bébé ?

Tous les parents y sont confrontés un jour ou l’autre… Qu’est-ce qu’un caprice ? À quel âge débute-t-il vraiment chez l’enfant ? Comment rester « zen » face aux crises de son enfant ? Quelles attitudes adopter et lesquelles éviter à tout prix ? Caprice, mode d’emploi !

Un caprice est une crise brutale et bruyante de l’enfant, à la suite d’un événement ou d’une parole adulte. Souvent, c’est dans la rue, au supermarché ou au parc que les caprices les plus forts se déclarent ! Car il préfère quand il y a un public. Rester calme, ferme et déterminé face au caprice de son enfant est essentiel. Sans pour autant céder au conflit permanent, apprenez à « ruser » avec votre bout de chou qui tente de vous imposer ses envies…

Bébé fait-il un caprice ?

Caprice… ou pas caprice ? On ne parle de caprice qu’à partir du moment où bébé a conscience de l’autre et du pouvoir qu’il peut exercer sur lui, c’est-à-dire pas avant 6 ou 7 mois. Avant cet âge, bébé ne cherche qu’à satisfaire ses besoins (manger, dormir...), exprimés parfois avec véhémence.

Entre 16-18 mois, les caprices ne sont pas rares : à cette période, bébé s’oppose « par principe » et de façon tout à fait normale en terme de développement psycho-affectif à tout ce que vous lui suggérez.

Entre 2 ans et 4 ans, il devient un spécialiste des grandes colères pour rien ! Une contrariété et la crise fuse : c’est incontournable et même sain dans la mesure où cela traduit l’expression d’un désir. Ne seriez-vous pas un peu inquiète si votre enfant ne réclamait jamais rien, s’il ne s’exprimait jamais ?!

Bébé se roule par terre

En raison de son désir d’autonomie, de sa frustration de ne pas avoir tout ce qu’il veut et dans l’instant, ou parce qu’il ne parvient pas à faire quelque chose « tout seul », bébé peut faire un caprice et se rouler par terre. Entre 18 mois et 2 ans et demi, l’enfant s’approprie le mot « non », surtout pour manipuler les autres. Il s’agit d’une étape normale et essentielle du développement de bébé, qui exprime ainsi ses premiers désirs d’autonomie et sa frustration. Un peu plus tard, jusqu’à l’âge de 4 ans environ, il entre dans un nouveau stade : celui des rapports de force, où tester ses parents va parfois jusqu’à l’affrontement, la « vraie crise ». À cet âge, un tout-petit se laisse facilement déborder par ses émotions, dont il n’a pas encore la maîtrise.

Caprice public

Quel parent n’a pas déjà eu à gérer un caprice en public ? Souvent, c’est une situation très gênante pour les parents, qui se sentent observés et jugés.

Or, tous ces spectateurs sont eux aussi un jour passés par là. Il n’y a aucune honte à avoir, ni aucune excuse à présenter au nom de son enfant ! C’est dans un tel état d’esprit qu’une gestion à peu près « saine » du caprice, voire de la crise, pourra se faire avec son enfant, en restant ferme et calme en dépit des spectateurs !

Bébé est frustré !

Les caprices cachent le plus souvent une intolérance à la frustration d’un enfant mais peuvent masquer d’autres demandes ou carences affectives : une maman peu disponible, un couple parental qui va mal, un événement familial important, etc. C’est un moyen pour l’enfant d’attirer l’attention sur lui. Soyez très attentifs à ces perturbations familiales qui peuvent beaucoup influencer bébé.

La phase d'opposition et le "non" !

Vers 18 mois, votre enfant entre dans la période du « non ». Or, s’opposer n’est pas un caprice en tant que tel. Prendre le contre-pied en permanence, insister sous le prétexte de se faire « obéir » est une erreur ! Il faut pouvoir et savoir respecter ce processus d’opposition, fondamental au bon développement de l’enfant, pour qui cette phase est une véritable prise de conscience de son identité propre, de son autonomie.

Comment bien gérer la crise ?

Il est essentiel de faire comprendre à l’enfant qu’il n’est pas tout puissant et que ses désirs ne sont pas des ordres. Pour autant, n’entrez pas en conflit…

Un peu de patience, de ruse, de calme ! Limitez les conflits aux choses vraiment importantes pour vous : l’heure du coucher, respecter autrui verbalement et physiquement, manger un peu de tout...

Apprenez à couper court à la discussion : « J’ai dit non et maintenant, on passe à autre chose ». Cette fermeté est même rassurante ! Le rôle d’un parent est de fixer les limites en restant à l’écoute de son enfant.

Avoir de l’autorité ne veut pas dire élever la voix, mais être ferme sur ses décisions et sur ses actes : ne cédez pas, et surtout ne criez pas à votre tour. Quand c’est fini, rappelez à votre enfant que vous l’aimez, encouragez-le à poursuivre ses activités, passez à autre chose.

Ce qu'il ne faut pas faire devant un caprice

Face à un caprice, ne vous laissez pas submerger par vos propres émotions et ne remettez pas en question votre éducation.

Ne vous moquez pas de votre enfant : rien de pire pour un tout petit que de s’entendre dire « alors, on fait son petit grognon ? », sourire en coin…

Ne soyez pas indifférent à son caprice : l’ignorance est très perturbant pour un enfant. Répondez présent, en gardant votre calme.

Ne l’affublez pas de l’étiquette « enfant capricieux » : tous les enfants font des caprices et le vôtre n’y coupera pas ! Ne le figez pas dans une case de laquelle il aura ensuite du mal à sortir…

Face au caprice, ne vous énervez pas, ne le frappez pas et ne le secouez pas : utilisez un ton ferme et regardez votre enfant droit dans les yeux. N’exagérez pas vos propos et n’usez pas de violence, ni verbale, ni physique, cela ne sert à rien.

La fessée est une fausse réponse : à court terme, elle peut surprendre un enfant et quel parent n’y a pas un jour cédé. À long terme, les effets négatifs prennent le dessus : le dialogue ne doit pas s’instaurer sur un mode violent. Si vous le respectez, il respectera les autres.

 

 

Source : Autre presse