La mangue, un nouveau contraceptif naturel et unisexe?

Incroyable, mais peut-être vrai: un groupe de chercheurs californiens s'est penché sur la question et révèle, à la fin du mois de mai 2017, qu'une composante du fruit pourrait empêcher la procréation. Ainsi, la mangue pourrait bien constituer le tout premier pas vers la création d'une pilule contraceptive 100% naturelle!

Les effets secondaires qu'engendre la prise d'une pilule hormonale ont fait couler des flots d'encre, ces dernières années. Mais il se pourrait bien que la solution à tous nos problèmes soit infiniment simple... et qu'elle se trouvait juste sous notre nez!

Un groupe de chercheurs issus du département de biologie cellulaire et moléculaire de l'Université de Berkeley, en Californie, vient peut-être de mettre la main sur la clé du secret: la mangue, que nous apprécions surtout en dessert ou dans nos cosmétiques, contiendrait en effet des molécules capables d'empêcher l'insémination des ovules. Comme le souligne le site Munchies, la combinaison de ces deux composantes naturelles, le lupéol et la pistimérine, bloquerait la production de progesterone, ce qui empêcherait les spermatozoïdes d'atteindre les ovules.

Egalement présentes dans d'autres plantes telles que les olives et les raisins, ces deux substances pourraient donc bien donner naissance à un moyen de contraception... naturel! En plus d'être dépourvue d'hormones (et donc d'effets secondaires ou de risques pour la santé), celle-ci pourrait être prise par les deux sexes.

Pilule naturelle: on y croit?

En plus de ne contenir aucune hormone, la fameuse pilule naturelle ne devrait pas être prise à des horaires précis de la journée: l'avaler avant le rapport sexuel ou même quelques heures après, pour les femmes, devrait suffire à garantir l'effet contraceptif souhaité.

Comme l'ont précisé les chercheurs californiens, toujours au site Munchies, ces deux molécules naturelles n'auraient aucun effet sur la fertilité des hommes et des femmes: elles joueraient seulement le rôle de barrière entre les ovules et les spermatozoïdes, empêchant leur rencontre.

Publiée dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences, le contraceptif dérivé de la mangue porterait le doux nom de «molecular condoms», ou «préservatifs moléculaires». Alors que les recherches se poursuivent, nous croisons les doigts pour qu'elle aboutisse et que cet étonnant projet ne soit pas... trop beau pour être vrai!

 

 

Source: femina.ch