Découverte : la cité historique de Ouidah

Ouidah, autrefois également appelée Juda, est une commune du Bénin, située à 42 kilomètres de Cotonou. Cette ville a été au XVIIIe siècle l'un des principaux centres de vente et d'embarquement d'esclaves dans le cadre de la traite occidentale.

À l’origine, pourtant, Ouidah (autrefois Gléwé) n’était qu’un petit village dans un petit royaume de Xwéda, qui parvenait à subvenir aux besoins de ses habitants grâce à l’agriculture, la chasse et la pêche dans les lagunes côtières – loin des dangers de la mer et des marées. La première rencontre entre Ouidah et les Européens eut lieu au cours du XVIe siècle. Même si la traite des esclaves le long de la Baie du Bénin  débuta aussitôt après, ce n’est qu’à la fin du XVIIe siècle que les marchands européens commencèrent à acheter des esclaves au royaume de Xwéda à large echelle, en établissant des forts et des comptoires dans la ville de Gléwé. Ce commerce assurait la prospérité au royaume jusqu’au moment de son invasion militaire, en 1727, par le royaume du Dahomey : ses citoyens furent tués, capturés et dispersés et le commerce avec les Européens passa aux main des Dahoméens. Le développement rapide et prodigieux du royaume de Savi et de Ouidah en particulier suscita la convoitise du royaume frère  le royaume Dahomey, moins favorisé et moins fortuné du fait de sa position enclavées à Abomey et sans accès à la mer. C’est ainsi, après une longue et méticuleuse préparation, le roi Agadja d’Abomey conquit le royaume de Savi, en 1727, en tuant par ruse Houffon, le dernier roi de Savi. Les citoyens furent, tués, capturés et dispersés et le commerce avec les Européens passa aux main des Dahoméens. Ouidah est le centre le plus important de la religion vaudou au Bénin et, probablement, dans le monde. En 1992, la ville accueillit le premier festival mondial consacré à l’art et à la culture du Vaudou. Par ailleurs, le jour du festival annuel du Vaudou à Ouidah, le 10 janvier, a été déclaré fête nationale.

La forêt sacrée

Dans la forêt sacrée du Roi Kpassè, les grands dieux vous fixent de leurs yeux de pierre et font un cercle magique, un aréopage muet et solennel. Il s’agit de Héviosso, Dan, Sakpata. Mais on y trouve également les vodouns royaux comme Dâguessou, protecteur de Ghézo, fétiche au pied unique, aux pouvoirs contenus dans de minuscules calebasses liées aux bracelets. Voilà autant de merveilles que la ville de Ouidah offre à ses visiteurs.
La forêt est dominée par de vieux arbres énormes, accompagnés de sculptures en bois représentant des déités vaudou. Selon la légende, un fameux iroko pousse à l’endroit où le roi Kpassè, fondateur de Ouidah, se transforma en arbre pour échapper à ses ennemis.

Le temple vaudou des Pythons

La vénération du dieu-serpent Dan (Dangbé), dont les ancêtres furent des pythons, est particulièrement répandue à Ouidah, comme elle l’était dans l’ancien royaume de Xwéda. Il rend en tout cas hommage au serpent en tant d’incarnation de l’Etre suprême. « C’est Dangbè qui a ouvert les yeux à l’univers et permis à l’humanité de venir au monde » Inoffensif quand il est exhibé par ses adorateurs, le pythons se prête à d’étranges contorsions qui font évidemment frémir plus d’un visiteur étranger. On dit que sa morsure éventuelle serait simplement annonciatrice de bienfaits et comme une vaccination contre d’autres vraiment dangereuses.
Dans le temple vous y rencontrez une cinquantaine de pythons qui le soir sortirons à l’extérieur pour aller chercher leur nourriture
 
La basilique de l’Immaculée Conception de Ouidah

La basilique de l’Immaculée Conception de Ouidah se trouve à proximité  du Temple du Python. C’est aussi à Ouidah qu’est implanté le Grand Séminaire de formation des prêtres catholiques.

 

Florence Bayala