Le mariage forcé constitue-t-il une violation des droits?

Le mariage forcé consiste à marier une personne contre sa volonté. Il est organisé par les familles qui ne respectent pas voire ne se soucie pas du non consentement de leur enfant. Les jeunes qui tentent d'y échapper sont très souvent confronté-e-s à une rupture familiale avec tous les dangers et les difficultés que cela peut engendrer.

Le mariage forcé se distingue du mariage blanc qui veut dire que 2 personnes décident de se marier pour des raisons diverses mais sans aucun projet de vie conjugale. Il est puni par la loi.

Le mariage arrangé suppose que 2 personnes qui se connaissent ou pas sont d'accord pour se marier. Les époux ne se choisissent pas mais sont d'accord pour se marier.

Avant un mariage forcé, il y a souvent des violences pour faire pression :

- des insultes fréquentes : tu es nul-le, tu es moche, tu es incapable de quoi que ce soit. Ces attaques abîment l'estime de soi de la personne qui les subit;

- des coups, des privations de toutes sortes (sorties, télé, nourriture);

- l'interdiction de continuer sa scolarité;

- L'enfermement et la séquestration à la maison.

Un mariage forcé pour une fille ou un garçon peut avoir de lourdes conséquences :

- Des rapports sexuels non consentis, c'est à dire des viols;

- des dépressions nerveuses;

- des violences conjugales;

- une perte d'autonomie et de liberté : arrêt des études par exemple;

- des grossesses non désirées...

Depuis la loi du 9 juillet 2011 relative aux violences faites spécifiquement aux femmes et aux violences au sein des couples, le mariage forcé est pris en compte par le Code pénal en tant que circonstance aggravante en cas de violences, meurtre, tentative de meurtre, tortures ou actes de barbarie.

Ces infractions sont donc plus lourdement punies « lorsqu'elles sont commises contre une personne en raison de son refus de contracter un mariage ou de conclure une union ou en raison de son refus de contracter ce mariage ou cette union ». […]

 

Source : mariageforce.fr