Les femmes sont souvent plus diplômées que leur conjoint

Les couples ont évolué et aujourd'hui, c'est la femme qui se retrouve avec le plus de diplômes dans les générations nées après-guerre. Mais de là à gagner plus que leur conjoint ...

Les femmes sont aujourd'hui fréquemment plus diplômées que leurs conjoints et un haut niveau de qualification n'est plus un obstacle à leur mise en couple, tandis que les hommes non diplômés continuent de rester plus souvent célibataires, selon une étude publiée par l'Ined (institut national d'études démographiques).

Une différence de génération

L'auteur, Milan Bouchet-Valat, a étudié le niveau de diplômes des conjoints lors de leur première union, depuis les générations nées dans les années 1920 jusqu'à celles nées dans les années 1970, ainsi que le taux de célibat "définitif" de ces cohortes (ceux qui ne se sont jamais mis en couple). 

Parmi les générations nées avant la Deuxième Guerre mondiale, la femme était souvent moins diplômée que son conjoint. 

Au cours du XXe siècle, l'élévation du niveau d'éducation des femmes, leur entrée massive sur le marché du travail, le développement de la contraception et la fin de la tutelle du mari sur sa femme ont profondément modifié la situation.

Des femmes plus diplômées...

Le développement du chômage, en augmentant l'incertitude attachée aux carrières masculines, a rendu risqué le modèle où l'homme se spécialiserait dans l'activité professionnelle et la femme dans la sphère domestique. 

Depuis les cohortes nées à la fin des années 1950, c'est plus souvent la femme que l'homme qui est la plus diplômée au sein des premiers couples. 

... mais qui gagnent toujours moins

Alors qu'avant-guerre, les chances de vivre en couple diminuaient régulièrement avec l'élévation du niveau de diplôme chez les femmes, ce modèle n'a plus cours parmi les générations récentes.  

Si la participation des femmes au marché du travail a explosé entre les générations nées dans les années 1920 et celles nées dans les années 1970, les femmes gagnent en moyenne toujours nettement moins que leur conjoint. Elles continuent par ailleurs à assumer la majorité des tâches domestiques.

 

Source : sudouest.fr