Après Bensouda, deux autres juges africaines intègrent la CPI

La liste des juges de la Cour pénale internationale (CPI) vient de s'enrichir de deux magistrates africaines qui ont intégré l'institution à l'issue de l’Assemblée des États Parties au Statut de Rome.

Deux juges africains rejoignent Bensouda à la CPI

Alors que l'Union africaine (UA) envisage un retrait collectif de ses États partis de la CPI, deux magistrates africaines viennent de faire ramer à contre-courant. La 16e session de l’Assemblée des États Parties au Statut de Rome de la CPI qui s'est tenue le 5 décembre dernier a, en effet, consacré l'admission de six nouveaux magistrats au sein de la Cour pour un mandat de neuf (9) ans. Aussi, Alapini-Gansou Reine Adélaïde Sophie du Bénin et Bossa Solomy Balungi de l’Ouganda sont-elles les deux femmes africaines qui ont fait leur entrée solennelle en tant que juges.

La Béninoise a des compétences avérées en matière de droit pénal. Quant à l'Ougandaise, elle est plutôt compétente en matière de droit international, notamment en droit international humanitaire et les droits de l’homme. Ces deux dames viennent donc, en plus de la Gambienne Fatou Bensouda, accroître la présence africaine au sein de cette Cour.

Cependant, la CPI est de plus en plus décriée sur le continent. Plusieurs détracteurs n'ont cessé de fustiger cette justice internationale, la percevant comme étant un instrument aux mains des Occidentaux « impérialistes » pour soumettre les dirigeants africains indociles. À cet effet, le Burundi a acté, le 27 octobre dernier, son retrait définitif du Statut de Rome. Il s'agit du premier pays à avoir pris cette initiative. D'autres pays n'ont certes pas encore entamé cette procédure, n'empêche que des voix discordantes se font régulièrement entendre.

Outre les deux juges africaines, les quatre juges élus à l'Assemblée générale de la CPI sont Aitala Rosario Salvatore de l’Italie (homme), Akane Tomoko du Japon (femme), Ibanez Carranza Luz del Carmen du Pérou (femme) et Prost Kimberly du Canada (femme). Le juge sud-coréen O-Gon Kwon a par ailleurs été élu au poste de Président pour un mandat de trois (3) ans à compter du 15 décembre 2017.

 

Source : Autre presse