Système sanitaire au Nigéria: les aveux de la femme de Buhari

Au Nigéria, comme dans de nombreux pays africains, le système sanitaire n'est pas au beau fixe. La femme du président Muhammadu Buhari (qui s'était lui-même fait soigné durant de longs mois à l'étranger) a fait des aveux.

Aisha Buhari au chevet de son mari

Elle a condamné le mauvais état et les prestations sanitaires désastreuses dans le pays. C’était lors d’une réunion officielle sur la santé reproductive et infantile au Nigéria. Aisha Buhari en sait quelque chose. Elle dont le mari a dû être hospitalisé en dehors du territoire national pendant de longs mois a révélé avoir été obligée de se faire soigner dans un hôpital nigérian tenu par des étrangers il y a quelques semaines. Dans un message franc elle n’a pas été tendre avec le système sanitaire de son pays. Citant en exemple l’un des plus grands hôpitaux publics, Aso Clinic, elle a dénoncé le manque de matériels de base utiles pour son fonctionnement, alors que des sommes colossales étaient investies pour agrandir les locaux. Elle a ainsi appelé certaines autorités à une meilleure gestion des ressources à eux confiées. Mais cette situation désastreuse au Nigéria est quasiment similaire à la situation sanitaire dans la plupart des pays africains. Ainsi plusieurs dirigeants du continent vont très souvent se soigner à l’extérieur faute de personnels et/ou de matériels qualifiés dans certaines spécialités.

Extraits des déclarations d’Aisha Buhari

“Je voudrais être réaliste pour dire quelques mots concernant le système sanitaire au Nigeria: il est mal en point. Désolé de le dire! Comme vous le savez au cours des six derniers mois, le Nigéria n’a pas été stable en raison de la mauvaise santé de mon mari. Nous remercions Dieu qu’il se soit pleinement rétabli (…) Si quelqu’un comme le Président peut passer plusieurs mois à l’extérieur du Nigeria, vous vous demandez ce qui arrivera au citoyen lambda au Nigéria (…) Il y a quelques semaines, j’étais malade aussi. Ils m’ont conseillé de prendre le premier vol pour Londres… J’ai refusé; J’ai déclaré que je devais être traité au Nigeria parce qu’il y a un budget pour une clinique assignée pour s’occuper des autorités. Si le budget était de 100 millions de dollars, nous devons savoir de quelle façon il est dépensé; j’ai insisté… Ils ont appelé la clinique d’Aso pour savoir si leur machine à rayons X fonctionnait, ils ont dit que cela ne fonctionnait pas; ils ne savaient pas que j’étais la patiente. J’ai dû aller dans un hôpital qui géré à 100% par des étrangers. Qu’est-ce que ça veut dire? Je pense qu’il est grand temps que nous fassions le bon choix. Oui, bien sûr, nous avons des politiques, mais leur mise en œuvre est toujours le problème. Nous devons donc changer notre mentalité et faire la bonne chose.”

 

Source: lanouvelletribune.info